1 et 2 novembre

James Px.

Aimez-vous l'automne

Lorsqu'une armée de rampants

Longent vos murs ambulants

S'introduisent chez vous

Vous poussent au dégoût


Je n'aime pas ce jour

Qui gravite l'air de rien

Au-dessus des allées des cimetières


Aimez-vous l'automne

Lorsque ses nuages létaux

Vous glacent les os

Vieillissent votre joli teint

Dérobent vos destins


Je n'aime pas ce jour

Qui gravite l'air de rien

Au-dessus des allées des cimetières


Aimez-vous l'automne

Lorsque vos feuilles flamboyantes

Vous assignent à résidence

Au cœur de l'instant

D'une évanescence mortelle


Je n'aime pas ce jour

Qui gravite l'air de rien

Au-dessus des allées des cimetières


Aimez-vous l'automne

Peu importe

Au bout de mes bras

Dans mes mains

Résiste une ancolie

Rose et blanche

Dans l'écoulement d'une chevelure brune

Source chaude qui humecte l'âme

Sur cette vapeur d'eau

Mes phalanges se sont perdues

À la résurgence de ce corps nu


Sur cette terre de bruyère

Il y a les branches

De cet arbre en fer

Un grincement léger nous réunit

Sur un paisible coulis d'opale

Et tendant éperdument ses souhaits

Qui se cambrent à mes lèvres

La saveur d'un fruit mûr

À la chaleur de l'ambre

Se mouve dans une nuit ténébreuse

À l'indomptable temps mort


Peu importe si j'aime ce jour

Qui gravite l'air de rien

Au-dessus des allées des cimetières

Me rappelle


Quand j'émets le mot avenir

Mon premier baiser enterre le passé

Quand j'émets le mot secret

Je le dévoile

Quand j'émets le mot amour

Je crée le ressuscité

Qui ne tiendra dans aucune tombe


Rien d'autre n'a d'importance

Redressons-nous et allons

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