3h et quelques..

compteclos

La pluie tombait doucement. Mais assez fort pour cogner contre mes fenêtres.


3h45.


L'insomnie me guette, ou bien elle m'a rattrapé.


3h46.


Une énième nuit blanche, je les collectionne depuis tant d'années déjà.

Le souffle froid de mes regrets se glissa sur ma peau pâle.

Je frissonnais. Sentir son râle glacé envelopper ma chair. Ce râle, que je connaissais par cœur.

Souviens toi..


Flash-back de mes souvenirs.


Des mains sur mon corps, la nausée qui m'envahit. Une pénétration forcée.. Une ? Que dis-je.. Plusieurs, des dizaines.


Des cris dans mon esprit résonnèrent jusque dans mon âme. Ma mère en pleurs.


Des bleus, un peu partout. Le regard de Frédéric. Mes cris, mes poings serrés, ne pouvant rendre les coups.


Des enfants qui rient. À pleines dents, poumons ouverts. Ils se moquent. De qui ? De moi, évidemment.


Stop. Que cela cesse. Chers démons, arrêtez ce cinéma, laissez moi dormir maintenant.


Je ne peux conjurer l'absence de mon passé, la présence de ces troublants souvenirs, miens, de loin. Ces souvenirs qui ne font que s'accentuer à mesure que le temps passe. Des passages troublants.. L'hôpital, mes premières fois, mes rires bien plus qu'hyper-sonores. Mes sourires faisant chavirer le cœur de cet inconnu. Mes larmes, les plus sincères, mes sanglots désespérés. Mes cris inavoués, mes poings qui frappent encore, et encore.


Stop.

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