7 psychopathes ou daube puissance 7

Encore imprégné de la comédie déjantée qui date déjà un peu mais qui est néanmoins excellente « Mon voisin le tueur », je me suis jeté sur ce DVD qui m'appelait très fort dans les bacs de ma médiathèque. « 7 psychopathes » est annoncé comme une comédie complètement barrée réalisée par Martin Mac Donagh que je ne connais d'ailleurs ni des lèvres ni des dents. Ce Monsieur a parait il réalisé un excellent film que je ne connais pas non plus, … « Bons baisers de Bruges ». Je m'attendais donc à bien rigoler avec cette comédie acidulée pimentée par un casting ronflant et c'est le moins que l'on puisse dire. Jugez plutôt [Colin Farrell, Sam Rockwell, Woody Harrelson, Christopher Walken, Tom Waits, etc]

Synopsis...

Marty est un scénariste hollywoodien en panne d'inspiration. Confronté à l'angoisse de la page blanche, il peine à écrire son nouveau projet de film au titre prometteur : 7 PSYCHOPATHES. Son meilleur ami Billy, comédien raté et kidnappeur de chiens à ses heures, décide de l'aider en mettant sur sa route de véritables criminels. Un gangster obsédé par l'idée de retrouver son Shih Tzu adoré, un mystérieux tueur masqué, un serial-killer à la retraite et d'autres psychopathes du même acabit vont alors très vite prouver à Marty que la réalité peut largement dépasser la fiction… (allociné)

Il est un fait indiscutable qui est qu'en lisant ce synopsis prometteur et en jetant un œil sur la jaquette, on ne peut que succomber à l'envie de poser la galette dans son lecteur en espérant passer un bon moment. Je ne prendrai pas de détours pour vous dire ce que j'ai pensé de ce … film. J'ai l'habitude d'être plutôt soft dans mes modestes critiques dont tout le monde se fout. Mais là, ça dépasse kanmême un petit peu les bornes des limites de la dauberie cinématographique et ma modeste plume est un peu sortie de ses gonds ! Contrairement à l'habitude, je n'ai consulté ni les critiques presses ni les critiques spectateurs pour savoir si mon opinion tenait la route, tant ce film est juste … nul ! J'écris donc ces lignes en étant vierge de toute opinion extérieure.

On sent d'emblée l'influence tarantinienne dès les premières minutes et ça tombe mal, Tarantino je l'ai en horreur (désolé). Non pas qu'il fasse de mauvais « films » puisqu'il arrive à faire tourner de manière magistrale de grands acteurs dans des films qui n'ont pas de début ni de fin en plus de n'avoir souvent pas de sens et encore moins une histoire à raconter. Ces deux réalisateurs ont donc un point commun, ils arrivent à faire des films sur « rien » et en plus ils arrivent à mettre la critique de leur côté. Même si je concède un certain talent à ce genre de cinéastes, ce sont pour moi des imposteurs. Mais j'avoue que d'une, ce n'est que mon opinion et que de deux, la colère est mauvaise conseillère et la déception l'est tout autant, c'est un fait.

"7 psychopathes" est donc le type même de ces comédies qui parlent beaucoup pour ne rien dire en nous livrant de ci de là quelques sitcoms soit disant irrésistibles aux quels on ne comprend pas tout et c'est souvent là que les gens, pour ne pas avoir l'air cons, s'esclaffent « ouaaahhhh, c'est génial » ou encore, « ouaaahhh, c'est drôle ». Et pour conclure, tout le monde applaudit à chaudes mains sans vraiment savoir pourquoi. Si Tarantino a certes un certain talent qu'il faut bien reconnaître, Martin Mac Donagh s'est lui bien planté sur ce coup là. Le film aurait pu être presqu'intelligent s'il n'était pas sans cesse encombré de flash back ou de scriptes retranscris en images, tout cela embrouillant le spectateur qui ne sait plus vraiment au bout du compte où se situe chronologiquement l'histoire, si histoire il y a. Le drôle flirte avec le grotesque sans trop de nuances et surtout sans réelle raison. On a beau être dans l'absurde, ce qui en soit n'a rien de péjoratif, cela ne sert à rien si l'on essaye sans cesse de le justifier. Bref, c'est lourd, c'est glauque, c'est sanguinolent, c'est trash et ça saoule ! Le côté vaudeville que l'on serait en droit d'espérer dans ce genre de comédie est totalement noyé dans le flou du scénario et se limite au bout du compte à une fusillade débile dans un cimetière. L'idée originale qui en ressort est que le scripte de l'écrivain qui est une pure fiction, glisse doucement vers une réalité absurde … soit mais encore !?

Colin Farrell en écrivain alcoolique et en manque d'inspiration, n'est absolument pas crédible et même si j'aime bien la tronche de cet acteur, il est ici presque effacé pour ne pas dire ridicule. C'est un peu comme si on avait voulu lui manquer de respect en lui donnant ce rôle. Un ratage complet parmi d'autres.

Sam Rockwell est lui par contre excellent ! S'il n'avait pas été là, je crois que je n'aurais pas tenu jusqu'au bout. Totalement déjanté et imprévisible, il porte le film presque à lui tout seul. C'est le premier point positif et il n'y en a pas beaucoup d'autres.

Woody Harrelson en tueur psychopathe gros dur qui ferait n'importe quoi pour retrouver son petit Shih Tzu adoré est, à défaut d'être drôle, tristement pathétique.

Christopher Walken (que j'adore) est égal à lui-même, il ne peut pas être mauvais. Il incarne le peu de sagesse et de jugeote que l'on serait en droit d'attendre dans ce genre de truc. Malgré son rôle décousu et recousu superbement interprété, il a l'air de s'être perdu dans cette comédie qui n'a ni queue ni tête et c'est tristement pathétique également.

Pour faire court, le gros problème est que cette comédie qui se voudrait drôle, ne l'est pas, mais alors pas du tout ! Pour les quelques actrices aguichantes qui figurent au casting, ne vous réjouissez pas trop, on ne les voit que cinq minutes et surtout un peu refroidies. C'est une histoire qui se passe surtout entres couilles.

Vous l'aurez compris, si vous voulez perdre 1 h 50 vous êtes libre de le faire. Ce film a certainement des qualités, mais en ce qui me concerne, je ne les ai pas trouvées. Si vous avez vu ce film, je serais curieux de connaître vos impressions.

Colin Farrell est Marty

Woody Harrelson est Charlie

Abbie Cornish est Kaya

Christopher Walken est Hans

Bien à vous !