8 mai 1945
Jean Claude Blanc
8 mai 45
En ce jour de 8 mai, nos yeux seront mouillés
A l'Arc de Triomphe, dans les moindres bourgades
La sonnerie aux morts, honore nos camarades
Qui sont tombés jadis, pour qu'on reste français
On en a hérité, 70 ans de paix
Les coquelicots des champs, ont la couleur du sang
De cette sève versée, par nos chers combattants
2ème guerre mondiale, pas comme la première
Préambule au combat, c'était « la drôle de guerre »
Mais en plus crapuleuse, vicieuse et meurtrière
Déportations, tortures, à la manière d'Hitler
Les armes se sont tues sur notre continent
On s'échange des mots doux, avec le peuple allemand
Enfants de la Patrie, de l'Europe, de la Terre
On s'interroge inquiets, sera-ce la dernière…
Débarquèrent nos alliés, sur les plages de la Manche
En tombait par milliers, des braves venus du monde
Volontaires, téméraires, ce fut pour nous la chance
D'être enfin libérés, chassant la bête immonde
Le génial Général, par sa nature austère
A fait plier Churchill, pas avare de colères
Rameutant des armées, d'héroïques costauds
Mais qui n'avaient pas peur, se faire trouer la peau
Avec la Croix de Lorraine, en guise de drapeau
De Gaulle visionnaire, d'avance avait prévu
Si on s'engageait pas, on serait les cocus
Que notre dignité, valait une bataille
Gonflé a pris les rênes, pour faire suer la canaille
Sur la stèle du village, le Maire décline les noms
De ces hommes courageux, qu'ont quitté leur région
Pour aller se frotter avec l'envahisseur
C'était pas cause perdue, mais la raison du cœur
Prisonniers en stalags, au fin fond de l'Allemagne
Triste destination, pour partir en balade
Mais leur souvenir, subsiste en notre mémoire
Pourvu qu'on n'entonne plus, funeste « Chant du Départ »
Jour férié pour les uns, jour de gloire pour les autres
Les gosses d'aujourd'hui, font plus la différence
Dès lors qu'ils sont pénards, sans obéir aux ordres
Ils n'en font même plus cas, à force d'ignorance
Même qu'elle est bien remplie leur corne d'abondance
On évoque les victoires, dans les livres d'histoire
Rarement les horreurs des fours crématoires
Les squelettiques bagnards, au costume rayé
Que les nazis gazaient avant de les cramer
8 mai 45, fin des hostilités
On a fouillé les ruines de l'empire germanique
On y a retrouvé, que de pauvres éclopés
Allemands ou étrangers, au sort identique
On s'est battus en vain, la Veuve sévit toujours
S'est tournée vers l'Orient, car ça vaut le détour
Y'a de la chair humaine, encore à se farcir
Comme elle est insatiable, ne boude pas son plaisir
Le régime de Vichy, n'était pas une cure
Pétain collaborait avec les ordures
Caprices d'un vieillard, maréchal dépassé
Parqué à l'île d'Yeu, comme simple retraité
La France, si elle résiste, le doit au Général
Ça parait évident, tellement c'est normal
On a vite oublié, tous ses efforts faits
Pour redorer le blason, de notre identité
Se réclamer de lui, bien sûr, y'en a qui osent
Dès lors qu'on est gâtés, on voit la vie en rose
Mais en ces temps maudits, ils n'étaient pas légions
Hardis aventuriers, fidèles compagnons
La hargne du Grand Charles, en nous encore résonne
Chacun se l'attribue, s'en comble de fierté
Les partis politiques, vont lui faire l'aumône
De rigueur de fermeté, pour la France gouverner
Sans lui le 8 mai, serait sans commentaire
De notre lâcheté, on en crierait misère
Sous les ordres de l'OTAN, des russes, des ricains
Esclaves et soumis, comme des crèves la faim
Il n'en reste plus guère, des anciens combattants
On devrait écouter, les quelques survivants
Quand l'Europe se délite, nous commande l'argent
Nous conseilleraient sûrement, profiter du bon temps
Retour sur image, invincible armada
Du 6 juin 44, fallait avoir la foi
Sur les côtes normandes, hérissées de canons
Pour enfin réussir, à transpercer le front
Il a fallu un an, pour terrasser l'ennemi
La capitulation, fut pas une anecdote
Pour les français planqués, qu'avaient pas les mains propres
On le fête obligé, ce jour pas comme les autres
Mais malheureusement, cédera à la routine
D'autres prêcheurs prédateurs, se préparent comme Poutine JC Blanc mai 2022 (8 mai 45)