A mots perdus

Yeza Ahem

De la disparition à la réapparition de ce qui nous entoure...

Penser, classer, trier, voilà ce à quoi je m'escrime lorsque je cherche les souvenirs de mes objets perdus. Il y a les objets du quotidien : mes clés d'appartement (5 fois par semaine) ou USB (2 fois moins), mon agenda (chaque jour où je me souviens que j'en ai besoin), et ma carte de transport (une fois en 8 ans, refaite pour 8 euros...). Et puis il y a les objets plus conceptuels, virtuels : les mots de passe (à presque chaque connexion), les numéros de téléphone (vive les répertoires dans les téléphones !), les dates d'anniversaire (l'âge n'a pas de réelle valeur, de toutes façons, non ?) et les prénoms (ça, c'est un vrai handicap : si je ne les lis pas, je les perds à chaque fois). Et enfin, il y a moi, que je perds souvent : dans les rues (et c'est un vrai plaisir, provoquant de belles découvertes), dans le temps (d'une façon générale, dans les files d'attente), dans tes yeux (quand je prends le temps de vraiment les regarder).

D'un mal à un bien, d'une perte à un gain.

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