à nos poilus
David Ralin
Un bon matin je me suis réveillé
Premières lueurs du matin
Dernières lueurs de mon destin.
Aux vents des larmes des chemins des dames
Pas prêts petits zouaves à la bataille
Nous sommes tombés sous la mitraille.
D'une scène muselée au sang noir
Des corbeaux blottis face à la tyrannie
Bleuets ont fleuri dans les prairies meurtries.
Alors que le coquelicot d'un cocorico
La Madelon aux sons des canons
Comme le vin du goût au poison
Nous chargeons baïonnettes au clairon.
A la moisson des balles qui nous criblerons
Des bleus azurs qui immortaliseront
Les Gaston, fistons polissons de la nation.
ALORS
Compagnons sirotons ce breuvage
Qui donne les ailes au courage.
Dans ce carnage, tu fraternises l'épouillage,
De ces champs de blé tranchés d'aiguillages
Qui dessinent le mouillage de ces tombes sous la canonnade.
Les poches remplies de grenades
Nos mitaines de laines enserrent notre lebel
Les yeux injectés d'une ferveur sacrificielle
Arpentant ce glacis vers les anges aux ailes vermeilles
Nous gravirons …….
Enchantés paternels rendez-vous au ciel.
Puis de retour les gueules cassées
Non pas aux champs Elysées juste à l'arc innommé
Nous nous terrons vaillants rescapés, terrifiés
Dans l'enfer immaculé de nos tranchées.
Silence, silence il est temps de panser nos plaies
Ou tout simplement mutilés à jamais.
Fêtant avec appétit l'insomnie
Des accalmies au bal des maudits
Prions pour un retour au pays.
Orné de croix de fer, excavations guerrières
Du linceul des croix blanches en bandoulière
Prions aux sons labourés que cette guerre
Soit la der des ders………
MAIS NOUS LE SAVONS TOUS IL Y AURA ENCORE UN JOUR D'APRES…..