À qui

James Px.

à Marine à celles et ceux...

L'été n'a épargné personne

Les branches du saule pleureur

Ont plongé ses feuilles sèches

Dans l'encre de la rivière

Où s'élève une brume

Épaisse et fragile

D'un automne accompli


Bientôt le soleil

Lui percera le cœur

Et la nuit

Lui dénichera l'espérance

D'un nid de baiser

Beaucoup de mystère

Et de beauté

À ne pas croire

Sans importance

La lune danse toujours

Sur les paupières du temps

Qui submergent

À chaque printemps

Le carnet blanc du poète

Où toutes les lèvres des filles

Embrassent de nouvelles conquêtes


À l'orée des derniers

Bruissements d'ailes

D'amour et de liberté

Le saule pleureur a écrit

L'oreille abandonnée

Sur la musique d'Érik Satie

Ce vertige sans confettis


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