A qui penses-tu?

franekbalboa

Ce soir je pense à cette jeune femme, un petit bout au sourire qui enflamme, ces cheveux qui frisent légèrement, ses yeux cristallins et perçants. 

Son sourire et sa manière de râler, ses petites mains décorées, de mille bagues et de bracelets, qui tintent alors qu'elle a bougé. 

Cette douceur sous mes mains, qui lui apaisent son dos trop dur, peut-être la sentira-t-elle demain, la diminution de ses courbatures. 

Je sens ce parfum imprégné de lavande, ces notes de fleur qui décorent son fauteuil, même si je me le demande, j'ai apprécié ce léger écueil. 

Un jean, une veste, un sourire, un geste, une discussion, vivons, rions. Le temps entre dans une autre trame, il ralentit sous nos paroles, je pense qu'il a pris une autre rame, il accélère lorsqu'on rigole. 

Ces jours si simples entourés d'amis, ces moments légers qu'on veut infinis... Elle m'a accueilli sous son toit, alors que je n'ai rien donné, moi. 

Je n'ai pu que la remercier, une légère accolade maigre trophée, de sa gentillesse à bien vouloir m'héberger. Même si deux nuits passent bien vite, surtout d'insomnies, notre fatigue nous limite... 

Besoin de repos, besoin de bras, de bras qui m'étreignent, qui me serrent ici et là, envie de douceur de confort, envie de tendresse, deux bras sont mon fort... 

Seul dans ce lit froid, je me surprend à y repenser, à quoi me direz-vous ? À cette amitié. 

Celle qui nous couvre d'amour sans que l'on y pense, celle qui ne nous coûte, ni ne dépense, celle qui est sincère et pleine de douceur, celle qui lorsqu'elle s'éloigne fait raisonner les cœurs. 

Oui, tous me manquent, ceux d'ici, de là-bas, j'aimerai les voir tous, mais je ne peux pas... J'aimerai les revoir, passer de bons moments, mais la vie nous a séparé et fait perdre du temps. 

Mais quand on se retrouve on est toujours proches, rien ne change, on a toujours la même approche. 

Les mêmes attaches la même affection, quoi qu'on ait fait, quelles que furent nos actions... 

L'étoile continue de briller, même si pour d'autres elle est masquée, par les nuages de la distance, il n'attendent qu'un vent pour changer la tendance... 

Je souhaiterai vous dire, à vous que j'aime, combien vous comptez, combien vous me manquez, mais oserai-je simplement l'avouer... J'ai du mal à parler, à dire que j'aime, mais à le penser... Je me l'avoue quand même... 

Je vous aime*


Comme le printemps aime le soleil. 



*et je crois que c'est pour ça que vous me manquez. Tous. 

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