À toi l'inconnue du pont Thinat

franekbalboa

À toi qui a osé.

À toi qui m'a surpris.

À toi qui m'a émerveillé.

Il devait être pas loin de minuit lorsque je suis sorti de chez moi m'offrir l'une de ces balades nocturnes qui m'apaisent tant. Je suis parti comme à mon habitude, en direction de ce pont que je traversais en quelques minutes.

Toujours au même endroit, toujours la même rengaine. Ce soir quelque chose allait m'en sortir. C'était toi oui.

Il faisait pourtant froid, à peine cinq degrés alors que tu es arrivée magnifiquement vêtue. Une veste noire, un haut gris, une écharpe noire, une jupe un peu courte à carreaux, dominante rouge, qui laissait deviner une paire de jarretelles à carreaux rouge et noir. Tu m'as remarqué, je pense, mais fait comme si je n'étais pas là.

Tu as posé un sac et sorti une serviette que tu as posé au sol. Et c'est là que tu as commencé à te dévêtir. Tu as commencé par le manteau, puis la jupe, laissant ton magnifique porte-jarretelles me faire de l'oeil et m'émerveiller. Tu as continué avec l'écharpe, le haut, qui une fois tombé dévoila une superbe poitrine, svelte, avec des seins pointus à cause du froid. Puis les jarretelles tombent, elles aussi, suivies de ce merveilleux string qui révéla une femme physiquement à rêver.

Le visage était rond, entouré d'une chevelure orange, les yeux gris transperçait à travers cette couleur du pâle de ta peau. La poitrine offrait une vision de délices. Je ne fis même pas semblant d'être offusqué tant ce spectacle qui s'offrait à moi me ravissait. La courbe du dos était parfaite et sensuelle à souhaits. Une cambrure de rêves, l'abdomen offrait de légères rondeurs qui sublimaient ce haut et le rendait plus appétissant encore.

Le bas était lui aussi magnifique. Je distinguais parfaitement ce mont de Vénus entretenu, un joli triangle velu surmontait l'antre de toutes les envies. Les jambes étaient elles aussi légèrement rondes, les fesses rebondies qui offraient une fin de spectacle parfaite.

Tu semblais t'amuser de cela, puis m'enlevant le droit de t'admirer, tu choisis celui de t'immerger dans cette eau probablement glaciale. Tu semblais avoir l'habitude, j'ai souri en voyant cette silhouette aller et venir, s'amuser avec l'eau telle une Nymphe. Je ne sais combien de temps je t'ai espionnée. Tu es alors sortie et l'eau ruisselant sur ce corps d'albâtre m'offrir une perspective encore plus délicieuse si c'était possible. Les réverbères semblaient porter toute l'attention sur toi, et je me suis perdu dans les courbes pâles et mouillées de ton corps si splendide à mes yeux.

Tu te rhabillais après t'être séchée, te retournant vers moi, tu m'offris un sourire et t'enfuir dans la nuit.

J'ai bien dû rester là encore une heure. Peut-être dans l'espoir fou de te voir revenir, peut-être dans l'interrogation de savoir si ce que je venais de voir n'était pas un rêve...

Ce qui est certain, c'est que je rêve d'assister de nouveau à cette merveilleuse vision. J'ai eu du mal à quitter l'endroit, Le temps de tout graver au détail près dans ma tête...

Et j'ai dû me résoudre à rejoindre mon lit. Il était trois heures dix-sept quand j'ai regardé ma montre.

Je reviendrai là bas, en espérant t'y croiser une nouvelle fois... Et peut-être cette fois là, viendrai-je me baigner avec toi...

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