Accident

Dominique Capo

Une nuit de peur

Cette nuit, je me suis fait particulièrement peur : je voulais me lever de mon lit pour aller aux toilettes. Or, comme la température est agréable en ce moment, y compris durant les heures les plus noires, j'ai laissé la fenêtre de ma chambre ouverte. Et je suis obligé de passer à proximité afin de contourner mon lit, d'atteindre la porte de celle-ci, de pénétrer dans le couloir qui mène aux toilettes.

D'habitude, je n'ai aucun problème pour éviter la fenêtre ouverte. Mème dans le noir, je sais me repérer. Je connais parfaitement l'endroit de chaque meuble, de chaque étagère, de chaque obstacle.

Cette fois, ça n'a pas été le cas. Je me suis pris le rebord de la fenêtre en pleine face. Comme le montre cette photo, le recoin de mon œil, à proximité de la paupière, l'a heurté violemment. J'en ai été étourdi. Je me suis écroulé sur le sol en sang. J'ai été tellement choqué que ma jambe n'a pas pu me porter pendant un certain temps. Mon bras droit, plus faible que l'autre, lui aussi, s'est engourdi, mes doigts également. Il se sont recroquevillés sur eux-mêmes. Et il a fallu une bonne demi-heure afin que je récupère la mobilité de l'ensemble de mes membres du coté droit.

Tant bien que mal, j'ai rejoint ma salle de bain. J'ai nettoyé mon visage ; car il était en sang. Sur la photo, on en aperçoit d'ailleurs les ecchymoses. Je ne pense pas que ceux-ci, comme les cicatrices en bordure de mon œil, disparaîtront avant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Avec un coton et de l'alcool à 90°, j'ai essuyé les ruissellements de sang. Evidemment, immédiatement, ça m'a fait mal. Heureusement que je suis résistant face à la douleur. Il faut avouer que j'en ai connu des bien plus éprouvantes tout le long de mon existence. J'ai appris à en minimiser les impacts. J'ai quand mème avalé un dafalgan afin de l'atténuer, et de pouvoir dormir le plus paisiblement possible. J'ai aussi pris du Lexomil, afin de me décontracter et de trouver le sommeil plus aisément. Puis, je me suis recouché jusqu'à ce matin. Le reste de la nuit s'est écoulé tranquillement.

J'avoue que c'est surtout durant les quelques minutes qui ont suivi le choc que j'ai eu vraiment peur. Quand le sang s'est écoulé sur la partie du visage heurtée. Quand du sang a coulé dans mon œil, rendant ma vision trouble pendant un instant. J'ai cru que celui-ci avait été touché, blessé. Et ça m'a terrorisé. Ce qui m'a affolé, aussi, c'est le fait d'avoir instantanément perdu la mobilité de mon bras et de ma jambe droite. Comme lorsque je suis sujet à des crises de convulsions. Les membres ankylosés, sans que je ne puisse les mouvoir, ou uniquement que très peu. Leur mobilité a pris un certain temps à revenir. C'est la première fois que ce genre d'accident m'arrive. Mais j'ai tout de suite réagis. De fait, c'est plus impressionnant que grave. Il suffit juste que je me repose un peu plus que d'habitude dans les prochains jours. Et que je ne touche pas à mes blessures, le temps qu'elles se réduisent, avant de disparaître.

Voilà, ami(e)s, lecteurs, lectrices, contacts, vous savez tout des dernières péripéties dont j'ai été victime...

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