Adieu, à jamais

Mon corps me dit stop, mon corps me dit d'arrêter,

Arrêter d'avoir mal, arrêter de trop penser,

Mais je n'ai jamais su écouter mon corps,

Et cela, même lorsque je dors,

Je n'peux plus continuer ainsi,

Ce n'est pas la vie tant choisie,

Je n'peux plus continuer ainsi,

Je veux mourir dans l'oubli,

«  Si tu meurs c'est pas grave » telle était la phrase de trop,

«  Si tu meurs c'est pas grave », merci, pauvre idiot,

J'ai pas d'famille, j'ai rien,

Si ce n'est un semblant déjà tracé de chemin,

Je n'peux plus me donner encore,

Je clamse sous les coups de mon propre corps,

Je n'peux plus continuer à être éveillée quand vient l'aurore,

Il me faut un endroit pour rentrer dans l'ordre,

J'ai essayé, je vous jure, j'ai essayé de garder espoir,

Mais que peut-il bien m'arriver à présent que je l'ai laissé choir ?

Je ne veux plus de ce que l'on me donne,

Je ne veux plus l'aide, d'aucun Homme,

Je n'peux plus avancer, ou même tenter,

C'est trop pour ma petite personne mutilée,

Regarder à l'intérieur de mon éclat doré,

Et vous verrez mes cicatrices dans la nudité,

La lame hante chacune de mes pensées,

Après tout, qu'est-ce qui m'empêcherait de replonger ?

Je ne suis plus qu'un bout de viande donné à des chiens affamés,

Mes tortionnaires n'ont plus grand-chose à torturer,

Je n'peux plus vivre encore c'est trop demandé,

Je n'veux que mourir dans l'obscurité,

Ceci n'est pas un appel au secours d'une gamine désespérée,

Ceci est mon adieu à ce public que je ne connaîtrais jamais.