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"Tout va bien"

Un sourire forcé.

Combien de fois me suis-je vu, entendu... Ces mots si simples et ce sourire contraints masquent bien des choses pour qui le veulent bien. Jamais vous ne pourrez réaliser que ça ne va pas, parce que je m'attèlerai à vous donner l'illusion de l'antithèse de ce que je ressens. Je n'ai de toutes façons pas l'impression d'aller si mal, je serre les dents, ça passera, sourions leur. Je ne veux pas être un objet de pitié, je ne veux pas non plus passer mon temps à pleurer. Si je voulais, je pourrai largement, notamment quand je vois certains m'entourant. À la moindre contrariété vient la fin du monde, les larmes et les cris, comme une âme d'outre-tombe. 

Les contrariétés pleuvent et s'écrasent un peu partout, les joies aussi, souvent cachées dans un trou. Je me concentre sur ces dernières. Je veux des sourires, les mêmes que ceux d'hier. Peu importe ce que je vis ou ce que je ressens, ceux qui me connaissent savent, ceux qui ignorent passent. L'épouvantail d'un sourire peut cacher un champ de contrariétés, encore faut-il oser s'y aventurer. La culture est parfois riche, sans vraiment de raisons, alors qu'au bout du champ on peut voir une maison. L'édifice est bancal, fissuré et peu enviable, néanmoins il m'abrite et m'offre toujours de quoi cultiver. Derrière le champ d'horreurs et le foyer délabré se trouve un ridicule petit jardinet dans lequel pousse un simple arbre aux fruits juteux. Les voici ces jolis mets que nous offre la vie, les voici ces bonheurs, les voilà ces amis...

Ces petites choses sans lesquelles je serai insignifiant... Si vous saviez combien je vous suis reconnaissant... Vous maintenez mon sourire et m'apportez un soleil... Un zénith chaleureux même dans le plus noir des ciels. Peu importe mes épreuve, j'ai la chance de vous avoir. C'est pourquoi je continue de sourire, vous êtes mon espoir.