Amazone

marivaudelle

Un jour peut-être
Amazone, je contemplerais mon amant couché,
Sur la couche défaite je l'aurais bien attaché
Aux barreaux du vieux lit de cuivre haut perché.
Il girait à ma merci, les pieds et poings liés.

Sur sa bouche virile mes lèvres auraient déposé
La fraîcheur d'un baiser parfumé à la menthe
Et puis, dans la chaleur d'été de la soupente,
je me serais débarrassé du petit chemisier

Recouvrant sa poitrine. L'homme est maître de lui, 
Tout juste dans son oeil une étincelle luit.
Puis mon jean en tombant découvre un slip noir
Qui hésite un instant et qui se laisse choir

Révélant un endroit lisse comme l'envers.
Nue comme le gisant, je me baisserais en offrant
l'image de ce fruit qui dévoile en s'ouvrant
la frise délicate de la fente altière.

Alors d'une main douce je frôle son désir
Qui se gonfle et s'étend et durcit encore plus
Pendant qu'un doigt mignon, lubrifié pour le pire,
Se glisserait sur la raie qui conduit à l'anus.

Le mâle gémissant sous le viol resserre
L'ouverture sondée sur l'index enfoui,
Ensuite sur les genoux, accroupie à l'envers
Je poserais sur sa bouche ma fleur épanouie.

Alors je décalotterais le bout de son vit
Avant de le ganter de mes lèvres qui massent
Mais ces jeux dureront tant ils sont efficaces
Aussi je me retournerais et sur l'engin qui vit

Je m'empalerais en glissant, lentement, par étapes,
je vais, je viens, je le lisse, je le happe
Je colle à son désir qui s'enfonce et impose
Le bout qui tend encore et qui, enfin, explose

Et, vengeresse, je laisserais plantée là la docile monture
Lui disant "je m'en vais, ne sois pas inquiet,
La concierge va venir, c'est son jour férié,
La liberté, tu sais, vaut bien quelques bavures!
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