Âme de tueuse

compteclos


Des chiens sans maîtres se promènent dans les ruelles,

Guettant en vain, la moindre écuelle,


J'attends, assise sur un banc délavé,

J'attends que sonne la fin de l'été,


Reprendre mes jeux exquis les soirs d'hiver,

Où le froid et l'effroi sont mes seul repères,


J'ai goûté à ce vice, il y a cela bien des années,

Mais aujourd'hui, la vie ne cesse de me hanter,


Obsédée depuis enfant par la mort,

J'ai redoublé, à chaque fois, d'un peu plus d'effort,


J'attends le souffle glacé,

J'entends se glisser au loin, des cœurs échancrés,


Je sais que je suis faite pour ça,

Je sais que je suis l'Élue, je ne suis bonne qu'à ça,


Et dans la nuit noire, j'égorgerai vos enfants,

J'étriperai vos amants,


Et en guise d'orgasme final,

Je dégusterai votre peur palpable.

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