Anthèse

Christian Lemoine

En quelqu'heure que vienne l'épiphanie des chœurs éthérés, cette fleur pour les oreilles n'étonne aucun mélomane jamais, tant qu'il sait garder en lui la joie de l'innocence et de la virginité de l'âme. Il ne se laissera pas tromper par tel vociférateur, vrai pro maître-chanteur, mais faux artiste lyrique. Non plus par les nuances des sonorités suaves, lorsqu'une mezzo-soprano probe hâble mandarin à l'instar des chang-ji des théâtres troubles. Celui-là en son intérieur humble et recueilli saura recevoir la douce note, unique et simple, loin des piètres rodomontades d'un épiscopat vieillissant engoncé dans sa cape à Te Deum comme un ursidé offensé roulé en sa fourrure.

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