Appel du 18 juin, passé aux oubliettes

Jean Claude Blanc

cette date qu'on oublie....

   Appel du 18 juin, passé aux oubliettes

La France, cru 2016, sur la mauvaise pente

Se fout du 18 juin comme de l'an 40…

Pas d'appel du Grand Charles, Hollande vit de ses rentes

Son mandat se termine par des défaites cuisantes

 

L'été tarde à venir, nous reste que le foot

Peut-être serons-nous champions, une fois encore j'en doute

Défilent les baisés, chacun à tour de rôle

Mais qui s'en légitiment, en l'absence de De Gaulle

 

Ses nouveaux héritiers, n'arrivent pas à sa taille

Pompidou de passage, Giscard, un homme de paille

Chirac vieux requin, qu'a pas foutu la rame

Mitterrand érudit, un savant homme à femmes

Sarkozy et Hollande, duettistes même programme

 

Comment ne pas regretter cette voix grave chevrotante

Qui nous a fait rêver, d'une France combattante

Reconnu, respecté par le monde des puissants

Plus grand mort que vivant, général imposant

 

Inlassable obstiné, négociateur habile

A fait plier l'anglais, le coléreux Churchill

Fallait tirer le pays des mains des pétainistes

Lui redorer ses éclats, d'Etat souverainiste

 

Rassemblement de ses fans, car il y avait urgence

Cocos ou culs bénis, emblème Croix de Lorraine

Unis plus que jamais, pour se retrousser les manches

La France, pour la sauver, il n'a pas plaint sa peine

 

Ça parait un exploit, pour nous autres aujourd'hui

Où l'on vote des lois, qu'on remet sur le tapis

Se faisant plus confiances, les élus se renient

Même qu'entre les 2 Chambres, ne règne que la chienlit

 

Depuis qu'il est parti, Marianne est en deuil

Le drapeau tricolore, ce n'est plus qu'un symbole

Qu'on dresse à la mairie, mais juste par orgueil

Alors s'en accapare, le FN ce mariole

 

A osé se frotter aux généraux rebelles

Sale guerre d'Algérie, une lutte mortelle

La 4ème République, d'emmerdes à la pelle

Est allé le chercher, en homme providentiel

 

Conclure la paix des braves, fut pas une sinécure

Les pieds noirs attachés, à leur ciel bleu azur

Plaider l'indépendance, il a eu ce courage

Sachant que les colonies, étaient l'œuvre d'un autre âge

Même pas peur de l'OAS, qu'a tenté le flinguer

Cette armée de foldingues, n'est pas sans évoquer

Ces diables du djihad, qui veulent nous soumettre

En faisant du pétard, pour plaire à leur prophète

 

Les temps ont bien changé, préfère se terrer

Le prince rougissant, aux marches du Palais…

Ministère Intérieur, qu'une cavalerie légère

Qui mégote sur les flics, armés de lances pierres

 

De Gaulle vieux soldat, romantique et austère

Son idée de la France, n'est plus qu'une prière

Même que ses partisans, dégoûtés désespèrent

De voir supprimé le service militaire

 

L'Europe, l'Europe, l'Europe ! Devenu le grand cri

En suivant son conseil, je saute comme un cabri

De hargne et de mépris, pour ceux qui la soutiennent

Où on n'y gagne rien, que des tas de problèmes

 

Nostalgique, le suis, et même pas le seul

De cet homme visionnaire, qu'avait ses coups de gueule

Tellement désabusé, des élus timorés

Bons hôtes pour les migrants, que l'on dit réfugiés

 

Vigny, Péguy, Malraux, Barrès, oubliés

On ne les lit plus guère, ferait mauvais effet

Fâcheux nationalistes, sans doute désignés

Dure condition humaine, en ce siècle mystifié

 

Etant de cette lignée, passionnément français

Amoureux de ma langue mais bien orthographiée

Exigence naturelle, que l'on m'a enseignée

« Jeunesse au plein air », ses bourgs, ses clochers

 

Dès lors 18 juin, plus qu'un jour ordinaire

Tellement on est gâté, de tant de liberté

L'Histoire contemporaine, bradée aux écoliers

Qui ne vivent que l'instant, sans regarder derrière

 

L'Appel du 18 juin 1940

Est marqué d'une croix sur mon calendrier

Notre mémoire se meurt, certes d'une mort lente

Hélas résolument, mais sans un jour férié

Grand Charles disparu, se débande son armée

Lui qui nous a légué un glorieux empire

Nous ayant laissé choir, prévoyait l'avenir

La rose socialiste ne cesse de nous mentir

Nous reste « Debout la France », parti pour continuer

Dupont Aignan, fidèle, bien seul à l'Assemblée

Pour défendre et poursuivre son œuvre inachevée       JC Blanc juin 2016  (18 juin…)

Signaler ce texte