Assiégés
franekbalboa
500.
Voilà combien il restait d'hommes sous le commandement du colonel. Ils étaient assiégés depuis deux mois, mais les monstres avaient décidé d'en finir. Regroupés dans une forteresse naturelle aménagée et barricadée, les hommes préparaient le terrain. Des ogres étaient en train de frapper sur la porte, elle n'allait pas tarder à s'écrouler. Des pieux étaient disposés de manière à empaler les monstres qui chargeraient. De l'huile avait été disposée un peu partout sur le sol, chacun des hommes était équipé de masques à gaz. L'idée était d'enflammer l'huile lorsque les abominations seraient dessus. Une fois les préparatifs terminés, le colonel prit la parole. Il enleva son masque à gaz, ses hommes firent de même, mille yeux posés sur lui, il balaya cette foule trop peu nombreuse, et s'éclaircit la gorge:
"Les amis, je ne vous parlerai pas en tant que colonel aujourd'hui, mais bien comme un être humain. Vous avez été braves, brillants, combatifs, et avez toujours conservé cette merveilleuse part d'humanité qui est votre. La solidarité, l'esprit d'équipe, vous avez parfaitement su montrer ce que cela signifiait. Je dois la vie à plusieurs d'entre vous, et je souhaite le plus sincèrement du monde sortir de ce mauvais pas. Cependant les renforts rencontrent énormément de résistance, et je ne sais s'ils arriveront à temps.
C'est pourquoi je veux vous dire, j'ai été fier de faire partie de votre troupe, fier de vous avoir sous mon commandement, et on ne peut plus fier de resister à vos côtés.
Aujourd'hui semble être une journée sans lendemain. Il y a des tas de créatures derrière ces portes, ils veulent nous faire passer dans l'autre monde. Nous ne nous laisserons pas faire. Je sais que vous avez peur pour la plupart, et moi aussi. Je sais aussi que vous êtes une élite, on a vaincu des hordes d'orcs, de dragons, de créatures monstrueuses dont on ne pensait pas qu'elles existaient, et ce, ensemble. Alors je vous le dis, les amis, messieurs, mesdames, je me battrai jusqu'au bout, à vos côtés, en tant que soldat. L'espoir est permis tant que nous restons soudés, et si la fin nous est promise, alors montrons leur ce qu'est l'enfer! Aux croyants, que votre Seigneur vous accompagne, et aux athées, que la Force soit avec vous."
Des sourires apparurent sur les visages des soldats. Ils remirent tous d'un seul geste leurs masques, et se mirent tous en poste. La porte allait céder, ils étaient déterminés. L'heure approchait, le combat allait être mémorable.