Déjà jaunissent les fougères, abaissant leur ombrelle vers le sol d'où elles ont surgi. Au milieu des odeurs de buis flotte le souvenir des buchettes colorées des écoles maternelles. Comme en surimpression émerge d'un brouillard mémoriel le parfum puissant et poivré du cuir des cartables neufs. Quand même ce n'est plus le temps des rentrées scolaires. Quand même les chants de l'été n'invitent plus la rime des temps inexplorés. Quand même l'inlassable découverte a cédé la place à la répétition. Dans les trains des matins de septembre, des jeunes filles resserrées au milieu des voitures partent vers des lycées. Et elles négligent de tourner le visage vers l'adolescent laid, renfrogné dans son coin de carlingue, point encore résigné à n'être rien dans leur regard.
J'adore ce beau texte et ça me ramène à ces odeurs de buis, j'avais 10 ans...les buchettes colorées, j'étais bien plus jeune. L'odeur de craie, le tableau noir...
Merci pour ces messages
· Il y a plus de 4 ans ·Christian Lemoine
Magnifique et vrai...
· Il y a plus de 4 ans ·mademoiselle20
J'adore ce beau texte et ça me ramène à ces odeurs de buis, j'avais 10 ans...les buchettes colorées, j'étais bien plus jeune. L'odeur de craie, le tableau noir...
· Il y a plus de 4 ans ·Louve
C'est bien écrit.
· Il y a plus de 4 ans ·Al Prubray