attendez que j'me relève

compteclos

Et puis les gens s'entassent autour de mon corps ou bien de mon cadavre,

Qu'est-ce que ça change puisque on danse tous cette danse macabre,

Je ne sais même plus quoi vous dire, j'veux tout anéantir,

Et puis même si vous rêvez d'en finir, vous inquiétez pas, vous allez bientôt partir,


La joie n'existe plus dans ce bas monde,

Et c'pas la faute des bombes,

Y'a des sourires tapis sous les mutilations,

Et des mots doux sous les lapidations,


Je rêve de doigts farouches sur mes lèvres, mais j'suis sur le banc de touche,

Et ma plume satisfait toute seule ma morte bouche,

Alors j'continue, feignant l'existence réelle,

Pour me perdre, mesdemoiselles, entre vos belles étincelles,


J'suis morte y'a de cela bien des années,

Mais j'me tue à dire que c'est pas ça, la réalité,

Mais bordel il vous faut quoi de plus,

Ici bas règne le Malus,


J'aurais pu parler cul, drogue ou je ne sais quoi,

Toutes ces choses que je connais par cœur, toutes ces choses qui parlent de moi,

J'me suis fracassée sur le sexe ainsi qu'sur la cocaïne,

Parce que j'pensais qu'elle serait une bonne copine,


Mais c'est pas vrai, l'illusion est présente,

Et ma folie est démente,

J'vous regarde vous marrer,

Quand devant vous, ma bouche sort des absurdités,


Enfin, c'est ce que vous pensez,

Mais au fond,j'ai raison, vous le savez,

Mon cerveau que je martèle sur des murs blancs,

Parce que vos mots sont cassants,


De toute façon, vous ne savez faire que ça,

Me rabaisser à chacun de mes pas,

Mais attendez que je me relève,

Mais le jour venu, ne demandez surtout pas de trêve.

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