Au Cimetière des Amours - Damien Saez

prisonnier

La Poésie au Service de la chanson , pur bonheur , tout simplement grandiose

Au cimetière des amours, moi j'ai planté ta croix 
Pour recueillir un peu, oui les fleurs d'autrefois 
Et s'il est un jardin qui soit fait de nos cendres 
Comme ils sont des destins qui sont fait pour se pendre 
Au cou d'une moitié au cou d'une colombe 
De ses éternités qui dorment sous les tombes 

Au cimetière des amours, j'y retourne parfois 
Parfois pour y pleurer, pour pisser de joie 
Pour arroser jardin, pour repenser à toi 
Pour caresser ta main, pour pisser sur des croix 
Prendre un bain de soleil et regarder le ciel 

Puis voir les hirondelles rejoindre les tourterelles 
Viennent quelques prénoms quelques bouts de mémoire 
Comme un siècle en chemin vient vous conter l'histoire 
Vient vous conter les cieux de ces cœurs amoureux 
De ces cœurs qui se serrent pour mieux se dire adieu 

Au cimetière des amours, oui je repense à toi 
Puis j'entends les tambours qui font les guerres parfois 
Qui font pleurer les fleurs des jardins de nos vies 
Qui font pleurer mon cœur qui fait tomber la pluie 

Qui fait que les cimetières un beau jour en jardin 
Ressemblent à ces endroits où viennent joué gamins 
Où se disent amoureux les enfants sacrés 
Oui que jusqu'à la tombe tu seras ma moitié 

Au cimetière des amours, je suis perdu parfois 
À jouer du tambour aux cœurs des filles de joie 
Qui ont perdu leur chemin ou qui passent par là 
Je chante Varsovie mais il n'y a que moi 
Et les fleurs qui se meurent de te savoir partie 
Et les fleurs qui se meurent et chantent Varsovie 
Comme un jardin qui pleure à faire pleurer des croix 
Comme un jardin se meure comme je me meurs de toi 

Au cimetière des amours, on se retrouve un jour 

On se retrouve un jour pour se parler d'amour 
Pour voir passer les heures qui poussent sur les tombes 
Pour regarder les fleurs dessous la pluie qui tombe 
Au cimetière des amours sûr qu'un jour on sera 
Un prénom sur la pierre de ce jardin de croix 
Pour regarder les fleurs je crois bien vu d'en bas 
Venir marier le ciel puis la terre tu vois 

Que me jette la pierre celui qui n'a compris 
Que les amours sous terre ont le cœur infini 
Qui se bat sans un mot qui chuchote au printemps 
Le ruissellement de l'eau quand s'écoule le temps 
Sous la croix moi je crois, moi pourtant qui n'ai cru 

Ici oui que l'amour serait toujours perdu 
Sous la croix moi je crois, que se croise toujours 
Ceux qui ont le cœur qui bat, qui bat comme un tambour 

Aux amoureux perdus, aux amours à la rue 
Aux cœurs qui savent battre, aux cœurs qui savent plus 
Aux yeux dans la tempête, à ces marins perdus 
À nos cœurs, à la fête, à quand on a trop bu 
Aux sanglots déferlants sur mon cœur qui se noie 
Au triste du pleurant, oui quand je pleure de toi 
Aux armes de nos cœurs, aux larmes de nos combats 
À l'ivresse, à la joie de pisser sur des croix 

Au bar de la tristesse, à celle qui m'a pas vu 
À ceux que la vie laisse, aux filles qu'on des vertus 
À ces tristes destins, aux caresses d'un nu 
À la force du poing, aux beautés des vêtus 
À la force des proses, de mon génie de peine 
Au siècle d'amoureux marchant les bords de Seine 
Aux parfums de nos roses ou bien des chrysanthèmes 
Dis-moi quoi de plus beau que se dire que l'on s'aime ? 

Au cimetière des amours, oui moi j'entends des voix 
Et le ciel semble sourd à ceux qui vivent là 
Les siècles de poèmes puis les siècles de tendres 

Qui sous les chrysanthèmes n'ont plus cous à se pendre 
Que le coût de la vie, c'est mourir et bien pire 
C'est perdre son amour et garder son empire 
Pour finir à genou, empereur de personne 
Que de ce temps qui passe, puis qui vous abandonne 

Empereur à genou, je suis là sur la terre 
À nourrir de sanglots les fleurs de ce cimetière 
À prier des bons dieux auxquels je ne crois pas 
Oui puisqu'ici de dieu, moi je ne vois que moi 
Dieu de ma solitude, de ma misère humaine 
À ce cœur qui titube, puis qui chante la peine 

Au cimetière des amours, moi je prie des poussières 

De redonner la vie aux enfants de la terre 
Alors, on est tous là au cimetière des amours 
Toi c'était pour Olga, moi c'était pour toujours 
Que je meure à genou devant ces bouts de bois 
Que je meure à genou devant ces bouts de toi 
Dont je me souviens pas, dont je me souviens plus 
Mais dont je sais savoir oui qu'ils se sont perdus 
Dans le fond des mémoires, dans le fond des cimetières 
Dis-moi dessous la tombe qui a gagné la guerre ? 

Au cimetière des amours, je suis perdu parfois 
À jouer du tambour aux cœurs des filles de joie 
Qui ont perdu leur chemin ou qui passent par là 
Je chante Varsovie mais il n'y a que moi 
Et les fleurs qui se meurent de te savoir partie 

Et les fleurs qui se meurent et chantent Varsovie 
Comme un jardin de fleurs à faire pleurer des croix 
Comme un jardin qui meure, comme je me meurs de toi 

Au cimetière des amours, oui moi j'entends des voix 
Mais le ciel semble sourd à ceux qui vivent là 
Les siècles de poèmes puis les siècles de tendres 
Qui sous les chrysanthèmes n'ont plus cous à se pendre 
Que le coût de la vie, c'est mourir et bien pire 
C'est perdre son amour mais garder son empire 
Pour finir à genou, empereur de personne 
Que de ce temps qui passe, puis qui vous abandonne 


Au cimetière des amours, moi je repense à toi 
Puis j'entends les tambours qui font les guerres parfois 
Qui font pleurer les fleurs des jardins de nos vies 
Qui font pleurer mon cœur, qui font tomber la pluie 
Sur les ruisseaux de proses de mon génie de peine 
Vont les siècles amoureux marchant les bords de Seine 
Aux parfums de nos roses ou bien des chrysanthèmes 
Dis-moi quoi de plus beau que se dire que l'on s'aime ?

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