Au cœur de sa plaie

J'ai connu un putain de bonheur in utero,
Son cordon ombilical fut mon frérot,
Mais une fois la mort de mon frérot,
Je n'avais plus qu'elle.
J'ai dû me retrouver à une naissance noir.
Cela me paraît clair avec moi,
Mais dans son environnement elle paraît obscure.

Sa tête en est rempli de nœud,
Pour avoir en tête la noirceur d'une naissance,
D'une force si brute à m'en créer une autre.
Elle verrouilla ses pensées avec moi,
Mais j'ai découvert mon statut du premier et dernier.

Ça l'a même jugée coupable
Qu'on ne m'a pas souhaité la bienvenue
Dans sa tête elle était la première responsable
Des misères de ses œufs.
Qu'ils n'éclosent pas ou qu'ils cuisent,
Son nœud la tirailla encore.

J'ai tellement emprunté l'amour maternel
Que j'en ai perdu l'amour fraternel.
Certes "L'amour maternel est aussi important que le lait"
Malgré que l'un était sourd et l'autre muet,
Il était impossible d'utiliser la langue des signes
Pourtant, porteuse d'une lumière émotionnelle.

J'avais un cocon bien démoli.
La chance me sourit,
Puisqu'elle avait des dons de bricolage.
Elle avait aussi des dons dans le ménage,
Mais elle méritait mieux qu'un pauvre balais.
Depuis que je suis parti de ce beau palais,
Elle se mettait à briller comme la brillance de nos yeux.

Elle animait le vent pour au moins me divertir,
J'étais déjà plus souriant et moins marbre.
Au lieu d'animer le vent pour blesser les arbres,
Elle animait la pluie pour ces arbres fruitier,
Malgré que je fusse immobile comme les arbres,
J'étais à croquer.

Je me prenais peut-être des cailloux et des bâtons...
Mais ce soleil les aligne...
Pour ne pas en faire toute une montagne...
Elle s'enroulait dans du coton...
Au moins elle a supporté l'éveil du soleil...
Nos guérisseurs ont enfin promis leur éveil...
Et je pourrais enfin sortir de mon chalet...
Se trouvant au cœur de sa plaie.