Autocritique.

Hervé Lénervé

La fausse-modestie est l’exercice des vaniteux.

Nous franchement, ce qu'on aimait bien chez Hervé, c'était son esprit de dérision, ce léger décalage avec la réalité, ces délires sans prétention. Mais ça c'était avant ! Avant, qu'il ne prenne la grosse tête et avant qu'il ne devienne prétentieux et précieux.

Avant, qu'il n'écrive un texte sérieux sur « L'élevage des gastéropodes cornus au Tibet des montagnards aux pieds nus » qui contre toute attente, fut remarqué par la presse hyperspécialisée, depuis il ne se sent plus pisser de travers. Il prend des poses ridicules d'érudit, alors qu'il est spécifié partout, qu'on ne peut poser ainsi, qu'après cinq publications encensées par ses pairs et la critique.

On le voit donc, à présent, se pavaner, comme une star du porno, dans les rues de son quartier prolo en espérant être sollicité pour des selfies avec de jolies jeunes filles en mal de modèles à dessiner, d'idoles à aduler et de casseroles à récurer. Il fait peine à voir l'ancien rigolo, devenu gigolo de la reconnaissance, de plaisantin il est passé à pédant, de pétant à chiant !

Joignez-vous à nous, pour dénoncer cette attitude grotesque de vaniteux et le ramener à un peu de retenue et d'humilité. Signez la pétition : Non, à cet Hervé-là ! Basta des forts en thèmes ! A bas, le snobisme des anathèmes ! Rendez-nous notre Hervé aussi con qu'avant ! Merci pour nous ! Tant pis pour lui !

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