Autour d'un rêve....

Ce matin là en se levant, elle ouvrit la fenêtre de son salon, regarda autour d'elle, le soleil rayonnait, elle sentit sur son visage sa douce chaleur, ses pas la conduisirent machinalement vers la salle de bain, ce quelle vit dans son miroir la ravit, oui elle était jolie, son teint rose pâle, ses lèvres charnues, ses yeux noirs, sa chevelure noire  tombant sur ses épaules, malgré le manque de sommeil de plusieurs mois, ce matin là, elle était belle.

Elle prit rapidement un petit déjeuner sans prendre le temps de s'asseoir, puis, sortie faire une promenade près de la rivière qui courait dans ce joli petit bois aux mille senteurs, l'humus dégageait cette odeur particulière qui lui plaisait tant sans jamais savoir pourquoi. Elle longea tranquillement le cours d'eau, laissant ses pensées courir avec lui.

Elle entendit le chant mélodieux des oiseaux, les cris des enfants jouant au bord du ruisseau et s'éclaboussant, les gouttes d'eaux flottant dans l'air comme suspendue, moment irréel, reflétaient le soleil, leurs donnant l'apparences de millions de diamants aux diaprures irisées, tout était beau, remplit de vie, elle inspira profondément, remplissant ses poumons de cette vie qui n'était pas la sienne.

Elle s'installa a l'ombre d'un saule, l'arbre la protégeait des rayons de l'astre zénithal, la brise légère qui faisait bougeait les branches, laissait de temps a autre entrer la lumière divine sur ses épaules dénudées, elle voyait dans l'eau ce visage qu'elle n'avait plus vue depuis des années, elle sourit, puis songea a ce drôle de rêve fait la nuit précédente, elle l'avait appelé sa blague nocturne, l'histoire en elle même aurait pu être un cauchemar, mais elle avait ri en se réveillant, se souvenant de ce drôle de songe.

Mais maintenant, tout cela n'avait plus aucune importance, car là en ce moment précis, seule l'attraction terrestre la magnétisait inexorablement, elle ouvrit les yeux, vit le sol se rapprocher, dans un bruit sourd , son corps devenu lourd se disloqua au contact de l'asphalte, une marre noirâtre et tiède entoura son corps telle une aura protectrice.

Le saut de dix mètres quelle venait de faire, emportait avec elle se dernier souffle de vie, le sien....

Se souffle a jamais perdu, dans l'air transporter par la brise légère d'une nuit d'été en l'an 1945

Insane Demented.