Voyage en mille jours qu'il faut recommencer
Autour du monde il n'y a rien
Que toi
Qui parsèmes les ciels les terres
De mousses d'étoiles
C'est de ta lumière que le monde paraît
Tel l'enfant naissant
De tes mains
Qui sculptent le pain d'ami
Pour les oiseaux
Pour les soleils
Toutes les eaux
Et les abeilles
Musique musique que tu composes
Sur le piano des lunes blanches
ELLE ME REPONDIT EN CRIANT :
Prends-moi !
Prends-moi toute je veux
Ce soir et contre hier
Mettre mon âme en gage
Aux frais d'un travers sain
Même si son en-soi
Cache peau, cache peu
Je lance mon en chair !
Rends-toi !
Que je t'or donne !
Mais n'oublie pas les charges
Que j'ai dû encaisser pour venir jusqu'à toi
N'oublie pas l'aveu nu
Qui a vendu ma veine
Celle qui aujourd'hui
S'offre au prix de ta voie
Prends-moi !
Je cède tout !
J'abandonne ma mort
Avant que d'hériter la tienne en contrebande
Avant que notre excès
Endosse notre fraude !
Monnaie-moi de ta fin
Au débit de ma vie !
Rends-toi !
Et surprends-moi
Que je règle de même
Ce qui nous fut perdu
Quand nous voulions crédit
Car ni toi, car ni moi
Ne dépenserons moins
Que tous ces impôts-cibles
Prends-moi !
Prends-moi toute ! Je veux
Rembourser nos jamais !