Avis de recherche, gamine sans malice

Jean Claude Blanc

mon humble hommage à Maëlys, disparue, ma solidarité pour ses parents en détresse...n'a pas de nom le prédateur!

                  Avis de recherche, gamine sans malice

Cher Dieu du Ciel, épargne-la

Cette fillette aux abois

Soumise à son Chemin de Croix

Persécutée jusqu'au trépas

 

Impuissants téléspectateurs

On plaint cette môme de bon cœur

Sûrement la proie d'un prédateur

Qui n'avoue rien aux enquêteurs

Seulement sa dose de cocaïne

Le moindre mal, qu'on le cuisine

Dissimulant ses lâches horreurs

La France entière tremble de peur

 

Petite Maëlys de 9 ans

Ce 6 septembre, disparue

Pourtant quittant pas ses parents

Encore l'œuvre d'un tordu

Môme sans malice, gentille enfant

L'aura suivi innocemment

 

On n'ose pas s'imaginer

Qu'il puisse l'avoir violée et tuée

Tout le monde s'y met dans la contrée

Les forces de l'ordre sondent les étangs

Les environs, les bois, les champs

Pour l'instant résultat néant

 

Passée au crible sa voiture

Javellisée, comme par hasard

Sur le tableau de bord sa signature

De ce suspect fumeur de pétards

Prenant les flics pour des crevures

 

Interrogé par la police

Sait lui cacher vices et sévices

Multiples versions incohérentes

De ses frustrations ne s'en vante

Dans le déni, s'est réfugié

Consent quand même à reconnaitre

Que dans sa caisse, elle est montée

Mais de là à dire qu'il l'a flinguée

Franchement abusent, les envoient paitre

Ces acharnés gardiens de la paix

Qui ne vont pas se faire prier

De suite le mitonner au frais

Nordhal son maudit prénom

(Perd le nord, pas normal)

Un résumé de cinglé brutal

Mis à l'écart en prison

Pour pas se faire lapider

Par codétenus, du même gibier

A l'ombre de ses barreaux dorés

 

Soirée de fête au mariage

Qui tourne au drame en Isère

Ville tranquille, beaux paysage

Hélas un loup en sa tanière

Déguisé en proche invité

Qu'attendait que ça, la déguster

Cette fillette, belle à croquer

Qu'en a t'il fait, vaste mystère…

Tout le village à la recherche

De cette gazelle depuis 3 semaines

Tandis que l'autre phénomène

Joue les naïfs, les faux derches

Commis d'office un avocat

Pour le disculper, dans l'embarras

Fausses excuses, ne s'en prive pas

Quand l'interrogent les médias

Dur à défendre ce scélérat

 

Qu'un résumé de ce malheur

Que je m'autorise, chance d'être père

Partage l'angoisse et la colère

De ces parents qui versent des pleurs

Plus la revoir, s'en désespèrent

 

Tous solidaires en ce moment

De stupeur et d'amers tourments

A tout jamais inconsolables

Quand le sort nous tombe sur le râble

Châtiant l'un de nous, jeune misérable

Alors vainement on prie la Vierge

Qu'elle nous la rende pleine d'énergie

Trop faire confiance à ce simple d'esprit

A quoi ça sert, brûler des cierges

 

Bled sans histoire Pont de Beauvoisin

Mal nommé en ce jour chagrin

Sachant que s'y planque un assassin

Comme quoi y'a pas que des copains…

« Je ne sais pas ce qu'on verra »

Rabâchent les mères rabat joie

Elles qui protègent leur chère couvée

En s'inquiétant de ce violent progrès

Même alentour, il y a danger

La loi étant de son côté

Pas de soucis cet aliéné

S'il est coupable faudra le prouver

Ferme sa gueule, bien conseillé

Par son « baveux », dont c'est le métier

 

Tourne plus très rond la société

En ce pays de libertés

Même qu'en profitent les fous à lier

Pour s'adonner ces obsédés

A leurs instincts de déviants fêlés

Plus même pénards en nos campagnes

Comme cette épreuve en témoigne

Après la noce, les cris de joie

Déjà nous plombe le désarroi

Vite envolée cette douce nana

 

Les jours passant, on se pose question

Où est passée, cette mignonne

A l'horizon, hélas personne

Une dernière fois les cloches sonnent

Vont cesser les explorations

D'en faire son deuil, désolation…

 

Je m'aperçois soudain ce soir

Que la barbarie de nous s'empare

N'en suis pas fier humaniste

Mais pensant à ces parents tristes

Comme eux en larmes, j'aurais la rage

Car si on touche à l'un de mes gosses

Me vengerais de façon atroce

De cette sale bête, nuisible féroce

Pour qu'il cesse faire du carnage

Chaise électrique, certes pas la noce

Pas très friand de la peine de mort

Cette fois n'aurai aucun remord

Petite Maïlys on garde espoir

Ne s'agit pas nous décevoir

Reviens nous vite pour dénoncer

Cette sale ordure, illuminée

Qu'elle l rumine ses regrets

Au fond d'une cage enfermée

Ton âme, ton corps enfin en paix     JC Blanc sept 2017 (pour cette petite victime)

Signaler ce texte