Avis de tempête

Jean Claude Blanc

dans la tourmente famille Fillon, passons au plan Q, avec DSK

                                   Avis de tempête

Politicards bandes de brigands

D'argent en brassent incontinents

Même pleins aux AS, c'est pas gênant

Vont faire la quête aux indigents

Fillon sa femme et ses enfants

 

De droite à gauche se bousculent

Pour ainsi dire ils s'enculent

Lorsqu'il y va de leur pécule

Ne craignent pas le ridicule

 

Fillon a su planqué ses ronds

A la façon, à la façon

A la façon d'un maquignon

Discrètement à Matignon

(Franchement de bon ton, cette chanson)

 

Accuse sa femme Pénélope

Qui ne rime pas avec salope

Depuis toujours à sa botte

Juste pour faire sa popote

 

Lui qu'est armé de conseillers

De sa nana, de ses mouflets

Leur refile en douce quelques billets

Eux qui n'ont jamais rien branlé

 

Le Droit étant de son côté

Il peut tout s'autoriser

Embaucher des valets dévoués

Cireurs de pompes à l'Assemblée

 

Mais a commis une sacrée bourde

Sa chère et tendre, pauvre gourde

S'étant confiée pour se faire absoudre

De son passé qui sent la poudre

Pour les médias, du grain à moudre

 

Ne cherchez pas d'où vient le crime

Toujours la femme qu'on incrimine

Fillon s'en prend à son intime

Cette galloise anonyme

Qui fourvoyée, fait triste mine

 

Fillon champion en ses primaires

(Sans nous l'avouer, ce pique-assiette)

Se montre déjà dur en affaires

Envers le peuple, à la disette

Lui qui est multimillionnaire

Sur le dos des pauvres fait recette

Bien qu'il soit plein de malice

Pour abuser, narguer le fisc

Est rattrapé par la police

Pour ce grippe sou c'est que justice

N'ayant pas prévu tous les risques

 

Bat la campagne, n'a pas le choix

Mais pas encore chef de l'Etat

Car Marianne garde son sang froid

Veut pas se marier à ce renégat

 

Lui porte secours ses compagnons

Sans trop en faire ces faux jetons

Sait-on jamais, son compte est bon

Souhaitent pas le rejoindre en prison

 

Chaque jour qui passe, on en apprend

Sur ce garnement bourré d'argent

Donnant leur part à ses enfants

Qu'ont joué le rôle d'assistants

Souvent aux abonnés absents

 

Seulement, fouineur vrai métier

Où le canard s'est déchainé

Déballe tout ce qu'il a piqué

En rajoutant les intérêts

 

Jusqu'à présent, Monsieur se tait

Lui qu'aime pas être contrarié

Lui accusé, vous rigolez

Bien au contraire se sent bafoué

Voir son humeur à la télé

Qu'une comédie à faire pleurer

Les populistes rouges coquelets

 

Les semaines passent, jamais s'angoisse

Par contre ses proches, ça les tracasse

Ne voulant pas perdre la face

S'écartent de lui qui a la poisse

 

Le silence règne sur les rangs

Ça marche comme ça chez les truands

Qu'ils soient de droite, au Parlement

Avis de tempête, de coups de vent

Faut faire bloc, en ce mauvais temps

 

Même ses complices en politique

Déjà y vont de leur petite musique

Sans cogner fort, le critiquent

En vérité ça les fait flic

Dans le même panier, c'est pas logique

Les comploteurs en secret

Déjà se préparent à le flinguer

Qui l'un de leurs va le remplacer

Pour se présenter en cas de danger

Sauver la France, Juppé est près

De la vieille garde, rappelé

 

Le sarkoziste Lolo Wauquiez

Jeune cul béni du Puy en Velay

Dont on ne compte plus les trophées

Mais de Fillon le mal aimé

Juste revanche, veut le dégommer

 

Début d'année, drôle de guerre

Se réunissent traitres à leur frère

Républicains, bouillant de colère

Pas vraiment fiers de ce monte en l'air

Pour s'en démettre, comment faut faire

 

Dans les milieux autorisés

(Dont on n'est pas, trop cons français)

Il se dit, à ce qui parait

Que troufignon en a goûté

Que des rumeurs, aux rudes effets

Sans faire bruit quel vacarme

Ça tourne même au psychodrame

Enfle la discorde dans le pays

« Tous les mêmes, tous pourris 

Au même pis, ils sont nourris »

 

Grâce à ce voyeur, fameux canard

Nous le dénonce comme par hasard

Que ce François, noble catho

Se prélassait en son château

Ce bien aimé de ses sujets

Ceux de la Sarthe, savent ses méfaits

Mais ne peuvent pas s'en séparer

Heureux de leur commissionnaire

Sachant que ce qui est rare est cher

 

Les Etres humains sont ainsi faits

Font des courbettes au plus aisés

Ne les écoutent que par respect

A ceux qu'atteignent les sommets

De la politique traficotée

 

Lui jusqu'ici, rien à se reprocher

Même élu maire et député

Sûr d'être vainqueur à l'Elysée

A fait l'aumône aux désoeuvrés  

Mais oubliant de les déclarer

Se voyait déjà haut sur l'affiche

Selon les sondages, qui ne prêtent qu'aux riches

Blaireau de base, s'en contrefiche

Qu'est au régime des pois chiches

 

Ses supporters bien emmerdés

Que vont-ils faire de cet inculpé

Qui donne l'exemple pour détrousser

Les braves gens qui l'ont voté

 

Ses bienfaiteurs, dès lors détalent

C'est cette galloise qui a la gale

La gangrène gagne les ministères

Les socialos sortent couverts

 

Lui qui se moquait de ce vaurien

Ce Nicolas, type malsain

Du genre gaulliste, sans le même destin

A son tour mis en examen

 

Elle aurait dû fermer sa boite

Sa dame naïve, maladroite

Contant sa vie que pour l'épate

N'ayant jamais soutenu la Droite

 

Au pied du mur, il est seul

Car ses comparses lui en veulent

Alors se tire une de ces gueules

Etant vendu avec les meubles

Alors confie son amertume

Dans les infos, il fait la une

Réserve aux siens, féroce rancune

Qui l'ont trahi, comme d'habitude

Lui reprochant se faire des tunes

Même pas besoin faire des études

On a compris, c'est de coutume

 

Ainsi mystère et boule gomme

Qui va lui succéder au trône

Sachant que d'avance ses cloches sonnent

Frappant aux portes, y'a plus personne

De ses problèmes, on s'en tamponne

 

Sage François fait cas de rien

Se la jouant, candide, serein

Faisant confiance à son prochain

Qui va l'élire, ce bon chrétien

Les socialistes ragaillardis

Même bien heureux qu'on les oublie

Hamon malin, petite souris

Cà lui redonne l'appétit

Quatre canassons vont s'affronter

Mais sans Fillon trop menotté          

Le Pen, Macron, Hamon, tiercé

On ne sait pas sur qui parier

 

Quelle distrayante actualité

Qui passe en boucle à la télé

Le matin m'empresse de l'allumer

Passe pas mes heures sans m'extasier

De ce que la nuit m'a réservé

 

J'attends demain ce que deviendra

Cette vedette, de cinéma

Jouant le rôle du malfrat

François Fillon Gargantua

Sevré de juges et d'avocats

Finalement cet hors la loi

Qu'importent ses menus extras

Aux journalistes fera les choux gras

 

Pas rancunier et pas ingrat

Le populo, lui offre ses voix

Par obligeance, plus guère la foi

D'aller aux urnes, ça sert à quoi

Quand les puissants ont tous les droits

 

S'il est grillé, selon le plan A

En fin de compte, moindre dégât

Car le plan B, c'est le vieux Juppé

Certes honnête homme, mais usé

Alors il a tout intérêt

Vendre à la gauche sa nana

Pour le plan Q, bande DSK

 

N'ai sur cette femme aucun avis

Qui n'est jamais des sauteries

Interviewée y'a quelques années

Qu'en tant qu'épouse d'un député

Mais la mémoire est tenace

Car les médias sont des rapaces

En se raccrochant aux moindres mots

Qu'on leur tend sur un plateau

 

Dame timide, impressionnée

Par les flashs et les caméras

Elle aurait dû rester planquée

Pas faire de l'audience à Gala

Les conséquences du pouvoir

D'être repéré c'est pas la gloire

Liée à François, à ses déboires

Quel naufrage, dans l'isoloir        

Encore persiste la bourrasque

Laissent des traces toutes ces frasques

Quel temps de chien pour la nation

Et qui s'étend à nos régions

La bonne excuse, qui tombe à point

Pour faire la peau à ces gredins

Sur leur perchoir, souverains

N'est pas qui veut vertueux Mandrin

Pillant les riches sur les chemins

Rendre aux pouilleux ce qui leur revient

 

Moins solidaire, ce monde nouveau

Pourtant qui se flatte des Droits de l'Homme

Les politiques que des héros

Pour leur portefeuille, métronomes

Pour ça ils font le maximum

 

Et c'est pourquoi je fais des vers

A l'attention de ces téméraires

Qui nous polluent notre atmosphère

Juste pour ces fourbes, veux bien être vert

Fillon et ses mésaventures

Que l'on jette vite aux ordures

Va pas déranger la nature

Elle qui est sage et si pure

 

Pourtant soumise à tas de souffrances

Car du haut de notre intelligence

Lentement, sûrement, on la dépense

Mais se plaint pas de cette offense

Pas comme Fillon, grandiloquence

Pour son honneur, et sa défense

De toute façon, perdus d'avance

 

Cupidité n'est pas mortelle

Comme l'atteste François rupin

Qui en amasse à la pelle

Même en volant les citoyens

Se verra en plus, pour sa vie belle

Se faire offrir sacré butin

De ses dévots, tas de bulletins

 

Alors la cause est entendue

Mais ne faut pas être déçu

Cet escogriffe, on l'a élu

Accuse sa femme, pour ses errements

C'est pas très chic, manque d'entregent

Alors Fillon, l'intempérant

Peut que faire rire, ses partisans

Comme Balkany, tarte à la crème

Du genre innocent les mains pleines… JC Blanc février 2017 (affaire Fillon, course poursuite)

Signaler ce texte