Balafres

marivaudelle

Texte disparu que je republie

Certaines blessures peuvent être profondes, indélébiles autant qu'invisibles.

Je ne suis pas la balafrée de Michel Robert, ni la fille d'Al Capone, encore moins une descendante du duc de Guise !

Toutes mes cicatrices ne se voient pas.

D'autres se remarquent et vous marquent.

Ma bouche aux lèvres blanches balafre mon visage.

Mon ventre garde trois balafres ; une horizontale au-dessus du pubis.

Une petite, souvenir de l'appendicite.

Une verticale, cachée par ma toison éparse.

C'est la plus vivante et la plus douloureuse.

Je ne vois pas la balafre qui sépare mes fesses mais je la sens.

L'incision faite à mon cœur ne cicatrise pas.

J'ai perdu le baume salvateur.

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