Benoitement gagnant Hamon

Jean Claude Blanc

tout en qu'Amon les élections

       Benoitement gagnant Hamon

Rien à redire sans commentaire

Benoît vainqueur à ces primaires

Mais ça risque lui coûter cher

Devra convaincre ses compères

Ces progressistes qui l'ont amer

 

Valls battu mais pas ingrat

Lui serre la louche (ça mange pas de pain)

Devant la foule et les médias

Sachant que ce n'est pas certain

Qu'il fasse de la pub à ce malin

 

Certes freluquet, pas sot Hamon

N'ayant pas l'air de faux jeton

Se fend d'un peu d'hypocrisie

Ses yeux pétillent de fourberies

Ainsi ses potes, les a trahis

 

Maitre des frondeurs en son parti

Sitôt ministre, sitôt parti

Juste le temps se faire un nom

Pour se présenter aux élections

La voie extrême il l'a choisi

Ça fait bon genre chez les petits

De ces français, qu'ont le mors aux dents

A pris la tête de ses chouans

 

Une autre histoire que se frotter

A ce Fillon même pas jugé

Pour le pognon qu'il a volé

Juste pour nourrir sa fanchon

Alors ce type plein d'aplomb

Va le ramener à la raison

Ce bon élève gentil Hamon

 

Pour être élu, quel jeu de piste

Ne suffit pas d'être socialiste

Il en faut plus sur la liste

Surtout du côté populiste

 

Joindre les deux bouts, tient qu'à un fil

Déjà pour nous c'est difficile

Ne les vois pas Valls, Mélenchon

Communier à la même nation

 

Benoît ne boude pas sa victoire

Même si Hollande l'a laissé choir

Lui qu'a déjà connu la gloire

N'a plus d'avis, déjà se barre

Voulant personne décevoir

Pour le gauchiste estampillé

Pas folichonne cette union

Chacun se tire de son côté

Faire sa petite révolution

C'est pas Benoît qui va sauver

Ce socialisme moribond

Pour respecter le protocole

Cazeneuve l'accueille à Matignon

En quelque sorte, un jeu de rôle

A l'intérieur furibond

Que ce parvenu fasse le mariole

 

Hélas c'est pas toujours dimanche

Faire la fête, la chaude ambiance

Demain devra se retrousser les manches

En son palais plus de vacances

Soigner la France, en souffrance

 

Comme Ulysse, heureux Hamon

A aussi conquis la toison

Revêtu le costume de patron

Pour le populo, pas de bon ton

 

N'a pas encore crevé le plafond

C'est pour l'instant qu'une illusion

Car est en marche, jeune Macron

Dans les journaux, charmant garçon

Déballe sa flamme pour le pognon

Aux ouvriers fait la leçon

Comment se payer un beau veston

Lui qu'est de la race des « saigneurs »

Qu'a de programme que son joli cœur

Là où il cache son portefeuille

Réflexe de banquier pingre écureuil

 

Bien sûr s'affolent les députés

Ne sachant plus à qui se vouer

Car il y va de leurs intérêts

Choyer le meilleur comme cavalier

Pour être premier à l'arrivée

Mais ce combat va perdurer

De toutes ces gauches contrariées

Qui aiment tant se chahuter

Pour une place à l'Assemblée

 

Ce trublion il a du cran

Lui qui se croit d'avance gagnant

(Evidemment que faux semblant)

Pour que l'adulent ses partisans

Bien au-delà de ces éléphants

Illustres gauchos, presque mourants

Pour ces primaires me suis abstenu

Sachant que signer, c'est s'engager

Juste pour en chier des ronds de chapeau

J'ai pas l'honneur d'être le cocu

Mais beau joueur je reste fairplay

A ce mutin, je dis bravo

 

Même je le plains, menu fretin

Fera pas le poids face à Le Pen

Au riche butin de tas de bulletins

Sainte Jeanne d'Arc muée en sirène

 

Sera pas dit qu'il manque de foi

Ayant fait son chemin de croix

Pour recueillir nombres de voix

Mais au réveil, la gueule de bois

Comme toujours, la Droite sera là

Malgré Fillon cet hors la loi

 

Nous reste encore quelques mois

Pour réfléchir à qui sera

Le prochain dur, de l'Etat

Qui a la France sonnera le glas

 

Hamon qui est pétri de vertus

Aura gagné d'être connu

Fillon honnête…en garde à vue

Aller aux urnes, peine perdue

 

Benoît triomphe des canailles

Mais son succès qu'un feu de paille

Car même ses proches se chamaillent

Voulant en être vaille que vaille

 

Le socialisme plus un empire

N'est désigné que le moins pire

En fallait un, pour se sacrifier

Benoitement vite nommé

On tire un trait sur son passé

 

En quelque sorte un transfuge

Traitre à sa Gauche progressiste

Ainsi Hamon, tous nous gruge

Pour le bonheur des populistes

 

Car pour être président

Faut faire le grand chambardement

Car ce qui compte c'est d'être présent

Ont toujours tort les absents

Lui comme les autres à ça dans le sang

Benoît courtise ses cotisants

Y'en a des pelles de ces candidats

Pour parader, faire des éclats

Qui a la fin sera le roi

Bonimenteur chansonnier

Les autres, restant dans le panier

 

Bien que brave gars, Benoît assène

Le coup de grâce à ses copains

C'est à son tour entrer en scène

Le résultat le connait bien

Lui qui a semé la discorde

C'est la tempête qu'il récolte

 

Pour cet outrage qu'il se permet

Les siens vont lui couper la tête

Comme Louis XVI, va regretter

N'avoir pas su rester modeste

Simple et habile serrurier

 

Pourtant l'a joué à la loyale

Lui qu'est fondu de son idéal

Pour faire la peau au capital

Ses potes le fuient, c'est pas normal

 

Mais ça redonne le moral

A ces rentiers boursicoteurs

De ces mésententes se régalent

Qui en profitent pour faire leur beurre

Mais sur le dos de nos malheurs

 

A pris sa part, flambeur Fillon

Même bien trop, aux dents de lion

Sans se méfier de ses poltrons

Qui l'ont donné sans condition

A la Justice, à l'opinion

 

Ne l'admet pas cette punition

D'être accusé de corruption

C'est que la faute à Pénélope

Qui se la pète, de la Haute

 

Alors Hamon pas cornichon

Lui a trouvé la solution

Pour se faire élire, y'a qu'une façon

Rendre visite à Fillon

Derrière les barres de sa prison

Lui demander s'il veut bien

Rester au chaud, jusqu'au mois de juin

Car pour l'instant pas désiré

Pour plaider la probité       JC Blanc janvier 2017  (qu'une passade d'amour Hamon)

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