Blanche neige et les 7 nains

Hervé Lénervé

Quoi ? Je n’ai encore rien écrit ! Si ce n’est pas un procès de mauvaises intentions, ça ? Alors là, je suis vexé et je boude.

D'ailleurs, c'est simple, je ne vais pas l'écrire mon « Blanche neige et ses 7 nains » Je vous laisse sur la bonne impression de celui  des frères Grimm pour changer des Coen. Avec une princesse sainte-nitouche et des princes-charmants en veux-tu en voilà.

Je dirais seulement que dans leur conte les sept nains qui ne sont que des faire-valoir sont, pour moi du moins, les personnages principaux. D'ailleurs sans eux qui lirait à leurs enfants l'histoire de « Blanche neige et les sans nains » ils se feraient chier les marmots, ils bailleraient et s'endormiraient tout de suite. Moi, mon fils, quand il était petit, car aujourd'hui, à plus de trente ans, j'ai arrêté de lui en lire, quand l'histoire du soir était trop longue, j'étais obligé de le réveiller pour la terminer.

C'est quand même dommage, qu'avec vos aprioris, je ne puisse pas l'écrire mon conte, car j'avais pensé à une scène d'anthologie. Où les 7 nains font la grève de la faim des mineurs de fonds pour protester contre l'exploitation des hommes de petite taille dans les galeries étroites. Scène cocasse dans laquelle on retrouve la mère Denis en pleine lessive coincée dans une galerie de charbon. « Quels cochons ces nains gueules noires. Ça c'est ben vrai ! »  Tant pis pour vous, je ne l'écrirai que pour moi et rira bien qui rira le seul. Non, mais alors !

Maintenant, comme je suis un faible, je n'arrive pas à résister..., allez, je vous dis la fin, quand même.

Atchoum qui avait oublié de ranger son piolet dans le placard à rangement de piolets, plante blanche neige en plein cœur dans une crise d'éternuements intempestifs. Dormeur tente le bouche à bouche, mais s'endort sur le corps défunt de la jeune fille.

Le Prince Charmant embrasse les fesses de Dormeur, croyant que c'était le visage de la princesse qui, chez moi, à un peu, une tête de cul.

Simplet crie « le PC a réveillé Dormeur au bois dormant ! » Trois fois, ensuite il se suicide avec son propre piolet sale de charbon.

Les autres nains prient dans une crise de panique, paniquent grave en s'entre-tuant l'un, l'autre, à coup de piolets calibre 12.

Bref, il ne reste de vivant dans mon histoire que la marâtre de Reine qui en profite pour violer le corps sans vie du prince charmant, mort dans des circonstances non élucidées. Et c'est tout.

Moralité de mon conte : il n'y en a pas !

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