Brève du 02/06/2018

Dominique Capo

Pensée du jour

Nous sommes Samedi, vers 11h45. Hélas, ma maman est parti de mon, domicile. Toutes les bonnes choses ont une fin. Son séjour d'une petite semaine s'est terminé ce matin. J'étais triste de la voir s'éloigner. J'avais le cœur gros, car je ne sais pas quand est-ce que je la reverrais ; sinon par skype de temps en temps.

Je retourne donc à la rédaction de mon ouvrage sur les origines idéologiques et ésotériques du Nazisme. J'ai entièrement reconstitué la mise en page de ce que j'en ai écris ; près de 130 pages. En attendant d'y intégrer la suite des 160 autres pages écrites précédemment, et le rajout des paragraphes, chapitres, etc. Elles sont en effet issues des montagnes de notes que j'ai à ma disposition afin de le compléter. Et je n'en n'ai utilisé qu'un cinquième pour le moment.

Je m'y replonge avec autant de plaisir que de passion, d'énergie que de désir d'aller au bout de ce projet titanesque. Il est chronophage, prend quotidiennement l'essentiel de mon temps et de ma vigueur. Le reste, je le consacre entièrement au bien être, au bonheur, à la sérénité, à la tranquillité de la personne de ma famille atteinte de la sclérose en plaques avec laquelle je vis. Car, elle, subit sa maladie, et moi je suis handicapé et touché par la maladie de Sturge-Weber. Je n'ai pas de voiture - contrindiqué de conduire du fait des médicaments que je prends -, et je demeure isolé de tout et de tous.

La seule autre personne avec laquelle j'ai un contact quotidien, par SMS - ou MP quand elle veut et le peut, et surtout en fonction de ses disponibilités professionnelles, familiales, personnelles, ou autres - est ma sœur de cœur. Ce contact régulier est ma seule autre joie, mon seul autre réconfort, mon seul autre bonheur ; une lumière dans mon existence qui m'apporte tant, juste parce qu'elle existe, juste parce que nous échangeons quotidiennement d'une façon ou d'une autre, juste parce qu'elle croit en moi, qu'elle me pousse en avant par rapport à mon métier d'écrivain-historien, juste parce qu'elle lit souvent les textes que je partage avec elle.

Sinon, je suis seul . Je ne parle à personne, je ne vois personne - si ce n'est mon aide-ménagère trois fois par semaine ; ou le kinésithérapeute de ce membre de ma famille qui a la sclérose en plaques -, parce que mon état de santé, mes capacités, mes possibilités, et les siennes, ne nous le permettent pas. Alors, tandis que chacun et chacune profite pleinement de sa famille, de ses amis, de ses proches, de ses sorties, etc. je me replonge dans mes écrits. Parce que c'est tout ce qu'il me reste. C'est peut-être peu, c'est peut-être négligeable, parce que l'immense majorité sont "normaux", ont une vie "normale", la possibilité et la capacité d'avoir un "emploi normal", des "amis réels", des contacts réels avec l'extérieur", des "sorties réelles".

Moi, si je n'avais pas ma sœur de cœur qui vient embellir ma vie plus qu'elle ne se l'imagine certainement, le silence et la solitude m'envelopperaient définitivement. Alors oui, je me replonge alors volontiers dans mes écrits puisque, même sur ce compte Facebook "Dominique Capo", puisque dans la réalité quotidienne, je n'ai rien d'autre qui me donne le sentiment d'exister, d'avoir de la valeur, d'être aussi important que n'importe qui. Ce n'est que parce que ma seule arme pour affronter les difficultés et les épreuves de la vie sont mes connaissances, ma raison, mon intelligence, dont je retranscris les cheminements sur papier, que je parviens à affronter tout ça ; et bien davantage encore.

Donc, j'y retourne avec plaisir et espoir, puisque, si ce n'est ce membre de ma famille atteinte de la sclérose en plaques, ma maman ou ma sœur de cœur, c'est tout ce que j'ai en ce monde...

Signaler ce texte