Buveurs-fumeurs.

Elle a essayé, une fois, de boire, elle a trouvé cela mauvais et pareil pour le tabac, donc elle n'a pas persévéré comme si cela allait arriver tout cuit, tout rôti, sans aucun effort, dans la bouche.

Pour commencer à fumer et à boire, il faut de la volonté, c'est long, c'est une histoire de plusieurs mois pour finir par être accro. Ensuite, on a toute la vie pour essayer de décrocher et là on s'aperçoit qu'il faut encore plus de volonté pour arrêter que pour commencer.

Donc la question que l'on peut légitimement se poser est pourquoi se forcer à faire des choses que l'on sait mauvaises pour sa santé. Tout simplement pour faire comme tout le monde, se conformer au groupe, ne pas être différent. C'est con, mais c'est une notion psychologique.

En psycho sociale une expérience toute simple l'illustre très bien.

Vous recrutez des étudiants pour participer à une expérience sur la discrimination visuelle, alors que le sujet d'étude est tout autre.

En fait sur les huit cobayes, un seul est testé, les autres sont des compères.

L'épreuve consiste à discriminer entre des choix multiples, la bonne réponse. Par exemple la présentation de deux lignes de longueurs assez différentes pour que l'on puisse sans trop de difficultés à déterminer laquelle est la plus longue, laquelle la plus courte. La réponse se donne en levant la main.

Quand le sujet testé s'aperçoit qu'il est le seul à donner la réponse qu'il trouve évidente, il finira par ne dire que ce qu'il estime être une erreur pour faire comme les autres. Tous finissent par se conformer au groupe, ce n'est qu'une question de nombre de présentations. Certains résistent davantage, d'autres changent seulement en trois items.

L'homme est un animal grégaire et social.