Cannes

aile68

Monter les marches du festival de Cannes en jean, en robe du soir, avec ou sans la foule des photographes excités, sourire aux lèvres, se prendre pour la dernière héroïne en vogue d'un film grandiose, mention spéciale pour une histoire unique, exceptionnelle, celle de ta vie de préférence. Etre seule à rêver, moi aussi j'ai eu le virus du cinéma, derrière la caméra j'ai imaginé des scénarios, des décors, une lumière matinale, souvenir d'un court-métrage en classe de 3e avec la prof de français, j'ai été script, un peu actrice, j'ai cherché à recoller des morceaux de ma vie à travers des plans raccords, des fondus enchaînés plus ou moins heureux.

J'ai monté les marches du Palais du Festival, me suis fait photographiée, fière comme si j'étais en plein festival, en vrai de vrai avec la musique d'un film qui se déploie parmi la foule, la mer pas loin faisait sa star, bleue et sereine avec des voiliers à l'horizon. Sur le grand écran j'ai imaginé des histoires rocambolesques ou intimistes, je déclare le festival de Cannes ouvert.

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