Ce que j'avais à dire

Dominique Capo

Pensées personnelles

Ce soir, j'ai la gorge nouée par la tristesse et par le désir de me retirer à tout jamais de ce monde pour lequel je ne suis pas fait.

Pour avouer l'entière vérité, cet après-midi, j'avais l'intention de me plonger plusieurs heures dans la poursuite de la rédaction de mon ouvrage sur les origines idéologiques et ésotériques du Nazisme. J'arrive au terme de l'un de ses chapitres d'introduction : un bref historique de l'antisémitisme européen depuis 2000 ans. Plus que quelques dizaines de lignes de notes diverses et variées à y inclure avant une ultime relecture. Puis, il sera définitivement terminé. Je pourrai ainsi me plonger dans le suivant qui n'attends que moi pour être modelé.


Mais non !!! Pas une ligne, pas un mot. Ce n'est pas que je sois en panne d'inspiration, ou que l'envie de poursuivre cette œuvre ne soit plus présente en moi ; bien au contraire. Pour autant, depuis quelques jours - mardi plus exactement -, j'ai le profond sentiment de me vider de ma force vitale. Une fêlure, une brisure, un déchirement qui vient s'ajouter à tous ceux dont je suis victime depuis des années. Ce serait trop long à expliquer en quelques mots - ceux et celles qui s'interrogent à ce sujet n'ont qu'à lire les extraits de mes "Mémoires" inachevées et à retravailler, que j'ai publié ici sur mon blog plus ou moins récemment ; ainsi que mes "Souvenirs fragmentaires", où j'en relate d'autres épisodes. Et ça me déchire, ça me meurtrit, ça me détruit à petits feux.


Je suis une personne extrêmement sensible - à la fois fragile et fort. J'ai conscience que ma personnalité est extrêmement complexe, diverse. Elle peut paraître difficile à suivre. Il peut paraître à beaucoup étrange que je sois si renfermé, si replié sur moi-même. Sur cet univers où les livres, l'intellectualité, la philosophie, l'histoire, les réflexions très poussées sur ces thèmes et bien d'autres, soient au centre de mon existence. Il est vrai qu'il s'agit là des piliers qui me maintiennent debout ; qui m'ont parfois maintenu en vie, et d'un fil dans certaines circonstances.


Ma famille - ma mère et ma grand-mère notamment -, ne comprennent pas, n'acceptent pas, n'admettent pas, que je sois ainsi. Je suis en permanence tiraillé par l'amour infini que je leur porte. Elles ne s'en rappellent peut-être pas, mais dans les instants les plus terribles, j'ai toujours été à leur coté pour les épauler, pour les consoler, pour être à leur écoute. Pour être attentionné ou avoir de la compassion pour les épreuves qu'elles ont traversé.


C'en est d'autant plus déchirant, j'en suis d'autant plus blessé, que dans ma famille, montrer ses émotions est considéré comme une faiblesse. Montrer sa sensibilité, montrer sa fragilité, sans honte ni orgueil, juste parce que ça fait parti de sa personnalité, est mal vu. C'est un aspect de soi qu'il faut cacher, qui doit demeurer dans l'ombre, sous une chape de silence et de solitude ; une solitude qui, pour moi, est trop lourde à porter. Qui me fait intérieurement hurler de douleur de désespoir.


De plus, le fait que ce soit tu, caché, entraine un autre phénomène qui m'est souvent reproché. Ma maman me reproche que je ne désire parler que de moi en sa présence, ou lorsque je suis dans ma famille. C'est un point de vue qui n'appartient qu'à elle ; je le respecte, mais je ne suis pas d'accord.


Je suis quelqu'un qui ne me mets jamais en avant, que ce soit dans ma famille ou vis-à-vis de n'importe qui d'ailleurs. Le seul endroit où je m'autorise à parler de moi de temps en temps, c'est ici sur Facebook. Parce que je sais que je ne vais pas y être aussitôt impitoyablement et irrémédiablement réprimé, condamné, jugé. Juste parce que j'aurai eu l'audace, timidement, maladroitement parfois, humblement mais en toute franchise et sincérité, eu l'audace d'exprimer ce que je ressens, ce dont je rêve, ce que j'espère...


Or, dans la réalité de ma vie familiale, ceci m'est interdit. Les rares fois où j'ose braver cet interdit, je suis aussitôt montré du doigt comme un malpropre. Quelqu'un qui vient bousculer l'ordre établi, la hiérarchie clanique de ma famille. Ma maman me répète alors : "Dominique avec encore son : moi je, moi je.". Ce qu'elle ne réalise pas, c'est que plus cet interdit m'est signifie, plus ce besoin de m'exprimer, de dire ce que je pense, ce que je ressens, tente d'exister. Et dès que la moindre ouverture se présente alors, mes paroles se déversent alors comme un flot, comme un torrent incontrôlable et incontrôlé.


"Vite, je m'exprime, parce que je sais que je n'ai pas beaucoup de temps et d'occasions pour le faire. Bientôt, la parole va de nouveau être monopolisée par ma mère, par ma grand-mère - surtout -, par ma sœur et son compagnon quand ils sont présents. Mais surtout par moi, Dominique, qui ne suis là que pour faire joli dans le décor. Qui n'est là que pour écouter les autres échanger sur les thèmes qui les préoccupent, qui les intéressent, et qui sont toujours les mêmes jusqu'à l'overdose. En tout cas, la mienne.".


Avant de retomber dans le silence et la solitude. Avant d'être contraint de fuir, de me réfugier sur mon ordinateur, avec mes livres ou mes vidéos, sur Facebook ou ailleurs afin d'avoir la possibilité d'échanger avec des gens qui s'intéressent à moi autant que je m'intéresse à eux. Une conversation qui, si elle est virtuelle, est davantage réelle que celle que j'ai lorsque je me retrouve autour de la tablée avec les miens. Et qui ne se rendent même pas compte, dans ces instants là, à quel point je souffre, à quel point je pleure intérieurement, à quel point ils m'obligent à fuir ceux et celles que j'aime le plus au monde. Parce qu'il s'agit pour moi une question de survie. Pour exister, tout simplement.


Dès lors, ils me taxent d'asociabilité, de nombrilisme, de ne pas m'intéresser à autre chose que mes sujets hautement intellectuels et philosophiques qui leurs sont totalement étrangers, mystérieux, abscons. Dès lors, ma mère, dès que j'aborde ces sujets qui sont d'une importance primordiale à mes yeux, fait tout pour éviter ces thèmes récurrents où je me répète pour tenter de lui faire comprendre à quelle point cette situation est intenable, à quel point elle m'humilie et me blesse. Ou bien, elle devient ironique, change de sujet brutalement.


Quant à ma grand-mère qui monopolise l'attention et la conversation, elle profite de son privilège d'ainée pour tyranniser l'ensemble de la famille. Parce qu'elle a de l'argent, qu'elle entretient en grande partie ma maman financièrement, elle se croit autorisée de soumettre à son joug chacun et chacune. Ma maman me répète à l'envi qu'on lui doit le respect, qu'elle est âgée et qu'elle ne peut pas changer. Elle me dit aussi qu'elle même est fatiguée après toutes les épreuves que nous avons tous subi depuis des dizaines d'années.


Or, il me semble - mais je me trompe peut-être ; j'en arrive à me poser des questions - que le respect est toujours une question d'équité. C'est un respect mutuel, pour qu'il y ait respect. Sinon, c'est de la soumission, de la domination. Et c'est bien là où le bas blesse. Ma mère étant dépendante de ma grand-mère financièrement depuis toujours, jamais elle n'a osé l'affronter verbalement, lui dire ce qu'elle avait parfois sur le cœur. Les quelques fois où moi, Dominique, j'ai osé enfreindre cette règle secrète, ça s'est fini en larmes pour tout le monde. Et j'ai été considéré comme un pestiféré. Tout ça parce que ma mère est prisonnière de l'emprise financière de ma grand-mère, que celle-ci en est consciente et en profite ; mais en même temps en mettant en avant son âge avancé pour que l'on ne vienne pas lui dire ce qu'on a à lui dire parfois.


Tout cela sans que ma grand-mère ait conscience qu'elle est une privilégiée comparée à des tas d'autres gens de son âge : elle n'a pas de problèmes d'argent, elle est entourée de sa famille, de gens qui l'aiment et qui prennent soin d'elle. Alors que dans tant d'autres familles, on l'aurait mis d'office dans une maison de retraite sans lui demander son avis. Qu'on l'aurait bousculé, malmené, qu'on l'aurait abandonné dans un mouroir pour venir la voir, éventuellement, une ou deux fois par an.


Ce n'est pas ce que je souhaite pour elle, bien entendu. Je suis heureux qu'elle ait trouvé son équilibre en vivant sous le même toit que ma mère, en demeurant à peu près autonome dans la mesure de ses capacités et de ses possibilités. En étant entourée, en pouvant voyager aux quatre coins du monde tant qu'elle le peut encore. Ça me rassure, mème, de la savoir avec ma mère, ma sœur et son compagnon à 1km de là ; alors que moi, je vis à plus de 300km de distance. J'en suis très heureux. Comme je suis très heureux lorsqu'elles viennent me rendre visite, ou quand je vais passer plusieurs semaines en leur compagnie chez elles.


Mais pas dans des conditions où, du fait de ma fragilité, de ma sensibilité, je suis en permanence sous pression afin de tenter de les satisfaire au mieux de ce que je peux donner. Je me mets la pression pour dépasser mes limites pour satisfaire à mes obligations, de bon cœur d'ailleurs. A chaque instant, du lever au coucher, j'y mets toutes mes forces, toutes mon ardeur, en courant sans cesse, rattrapé par le chronomètre - puisque c'est un autre des aspects de cette situation - puisque dès le petit-déjeuner, il faut faire vite. Pas le temps de prendre le temps parce que leur s occupations passent avant le fait que je sois là. Pas le temps de finir un paragraphe, une ligne, lorsqu'il est l'heure de manger, et que je suis en pleine session d'écriture, concentré, nécessitant toute mon attention, toute mon énergie psychique. Et je ne fais jamais assez vite, mème lorsque je suis confronté à des moments où la pression est intense, où je me dépêche et que j'en arrive à faire n'importe quoi. Dès lors, je suis obligé de revenir en arrière, de corriger mes erreurs ou mes fautes, ce qui me retarde encore plus ; tout en ayant conscience qu'on m'attend et que je vais me faire réprimander comme un enfant de cinq ans qui a fait une grosse bêtise.


Car il est évident, à leurs yeux, que le travail d'écrivain et d'historien qui est le mien - qui n'est même pas considéré comme tel aux yeux de ma grand-mère et de ma sœur ; un peu plus par ma mère du moment que cela ne vienne pas troubler l'ordre familial établi - peut se stopper en claquant des doigts. Il est évident qu'on peut l'interrompre immédiatement pour répondre aux contraintes et aux exigences de ses proches. Quand je pense à tous ces écrivains, journalistes, et autres - et j'en connais ici - dont les gens qui les entourent réalisent à quel point c'est une profession difficile, exigeante, chronophage, épuisante, qui vampirise l'énergie de celui ou celle qui s'y adonne. Tout autant que s'il avait fait une heure de marche ou d'exercices physiques de n'importe quel genre.


Car, évidemment, le fait que ce soit un emploi d'intérieur, dans une famille ou le sport et les activités extérieures sont davantage honorée que ce à quoi je m'emploie, est déconsidéré. C'est encore plus vu comme quantité négligeable.


Bien sûr, ma maman trouvera les arguments incontestables, de son point de vue, pour réfuter tout ce que je dévoile ci-dessus. Elle va s'exclamer qu'une fois encore, je me plains. "Dominique, tu ne sais que te plaindre, que larmoyer.". Ai-je jamais dit que j'étais l'homme le plus malheureux de la Terre, selon ses dires une fois encore. Ai-je dit que mon sort était abominable. Je suis parfaitement conscient que comparé à d'autres, malgré ma solitude, malgré mon handicap, malgré ma fragilité, malgré ma sensibilité, je suis plus privilégié que d'autres. Je suis intelligent, je suis cultivé, je n'a pas de problèmes d'agent. J'ai un appartement agréable, une famille. Je n'ai pas d'amis dans la vie réelle, si ce n'est deux ou trois personnes avec lesquelles j'entretiens des contacts réguliers en dehors de Facebook. Dont une que je considère comme ma meilleure amie. J'ai vécu mille épreuves dans ma vie qui en aurait définitivement détruit plus d'un. Celles-ci, au contraire, m'ont permis de grandir, d'avancer, d'évoluer, de trouver des solutions à chaque fois que je pensais être au fond du trou.


Tout cela, je l'ai vécu seul la plupart du temps. Sans que mes proches ou les membres de ma famille n'aient conscience que j'étais parfois sur le point de mettre fin à mes jour. "Dominique, c'est ton problème ; nous on a assez des nôtres.". "Moi, ta mère, moi ta grand-mère, je suis trop fatiguée, je suis trop vieille, je ne peux rien faire pour toi ; les solutions que je te propose ne te conviennent pas, quand je t'en propose." Il y a toujours une admonestation destinée à justifier leur manque de compassion, d'écoute, d'accompagnement dans les solutions qui me semblent les plus adaptées. "Dans ce cas, si tu ne veux pas m'écouter, débrouille toi tout seul ; c'est que tu n'a pas besoin de moi.".


Comprenez moi bien, je ne suis pas là pour les faire culpabiliser. De toute façon, ce ne sont pas des gens qui connaissent la culpabilité. La culpabilité, c'est les autres qui doivent le ressentir. Car elles n'ont rien à se reprocher. Elles font tout bien. Elles vont aussi dire que je suis en pleine crise de paranoïa. Alors que je viens de souligner plus haut que j'étais conscient que je ne suis pas le plus malheureux du monde. Mais c'est vrai que c'est plus pratique d'oublier les détails qui ne vont pas dans leur sens.


Bref. Non, je ne suis pas là pour les culpabiliser. Chacun a ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses, ses capacités et ses incapacités, ses possibilités et ses impossibilités. Chacun trouve les moyens de surmonter les difficultés ou les épreuves en fonction de son parcours, de sa personnalité, de son environnement, etc. C'est autant vrai pour moi que pour elles. C'est une notion que je ne perds jamais de vue, quoiqu'elles en pensent, quoiqu'elles croient, quoiqu'elles s'imaginent à mon propos. Chacun se bat à sa façon, chacun essaye de faire au mieux. Mais si c'est vrai pour elles, c'est aussi vrai pour moi.


Par ailleurs, et là aussi, quoiqu'elles en disent, je ne souhaite pas les changer. Comme je l'ai dit de vive voix à ma maman au téléphone, qui aurait l'outrecuidance, l'orgueil, la présomption, de vouloir changer les gens ; et en particulier de sa famille. Il faudrait être doté d'une fierté incroyable, d'un sentiment de supériorité monstrueux. Et je le répète, le souligne autant de fois que nécessaire, telle n'a jamais été, n'est pas, et ne sera jamais mon intention.


Non, ce que je souhaite du plus profond de mon âme, de mon cœur, c'est qu'elles acceptent juste d'adapter un peu de leur façon d'être, de leur comportement, à ma sensibilité exacerbée, aux exigences de mon métier d'écrivain, à ma fragilité si présente ; et qui ressort dans tout ce que j'ai décris ci-dessus. Car, ce qu'il ne faut pas oublier avant tout, c'est que si elles ne peuvent pas changer - en toute légitimité -, ma maladie, mon handicap, et tout le reste font que je suis incapable de changer aussi. Je peux mettre toutes mes forces pour essayer - au mieux de ce que je peux - de m'adapter à elles. Je peux y mettre toute la bonne volonté, tous les moyens, etc., il y a des limites au-delà desquelles je suis incapable d'aller. Des limites au-delà desquelles la pression que je m'impose pour accéder à leurs exigences, me détruit inévitablement.


Et le pire - puisque c'est là où je veux en venir et en terminer, finalement, c'est quand, parce que tout ce que j'ai décris jusque là est présent, on me menace. On me dit que si je n'arrive pas à m'adapter à elles, alors je serai rejeté. Alors, on ne voudra plus m'accueillir dans ma famille, parmi les miens. Parce que les contraintes qu'imposent mon état viennent perturber leur quotidien, viennent perturber leur tranquillité. Je suis un fauteur de troubles qui les use et les fatigue. Donc, "Dominique, reste dans ton coin. Sois encore plus isolé que tu ne l'es. On t'abandonne à ton sort parce qu'on ne peut pas profiter uniquement des meilleurs aspects de ta personnalité. Parce que les autres nous dérangent et nous gênent.


Ça, c'était mardi. Et que depuis, je ne cesse de ressasser. Quelque chose d'une douleur, d'une souffrance insoutenable. Au point que, parfois - je ne le ferai pas, bien évidemment, mais en pensée c'est aussi réel que si je le faisais en vrai - j'aurai envie de me jeter par la fenêtre afin de disparaitre de ce monde où même ma famille ne m'accepte pas avec mes particularités. Je ne le ferai pas, je le répète. Mais il y a des époques, durant les années quatre-vingt-dix, où j'ai été à deux doigt d'accomplir un geste irréparable. Alors, me sentir abandonné, isolé, condamné à n'être qu'un figurant bien obéissant et bien sage parmi les miens, je n'en puis plus. Condamné à me débattre sans cesse pour exister. Condamné à soulever des montagnes quotidiennement pour être reconnu pour ce que je suis. Pour dire "coucou, j'existe, ne m'oubliez pas, ne me négligez pas, ne vous détournez pas de moi parce que je suis différent de vous." Parce que la personne que je suis a autant de valeur que n'importe qui, surtout au sein de ma famille.


Car, ici, sur Facebook, je suis respecté, considéré pour la personne que je suis réellement. C'est un terrible, un terrifiant, paradoxe. Les gens qui me suivent, qui me lisent, qui m'accompagnent au gré de mes pérégrinations intellectuelles, philosophiques, historiques, au gré de mes articles sur l'Actualité, etc. ont plus de respect, de considération, sont plus attentifs, ouverts, tolérants, empreints de dialogue et d'échange, que les propres membres de ma famille. Ces derniers se demandant comment ça se fait que je préfère venir partager ici qu'avec eux.


Voila, ce que j'avais à dire ce soir. J'ai vidé mon sac, bien qu'il y aurait encore maints aspects de ces relations familiales à soulever. Une dernière chose : ma mère n'aime pas quand j'étale tout ceci ici, en place publique. Elle dit que des gens que nous connaissons elle et moi peuvent le lire. Elle dit aussi que ce n'est pas le lieu, que ce genre de choses doit rester au sein de la famille. Normalement, je serai d'accord avec elle. Et je ne m'y emploierai pas si je pouvais parler avec autant de liberté en sa présence, en présence de ma grand-mère, de ma sœur ou de quiconque d'autre de mon entourage.


Or, comme je l'ai expliqué, ce n'est pas possible. Pire ça me l'est interdit. C'est tabou, secret, à dissimuler. Quelle autre option me reste t'il dans ce cas ? Dois-je me taire, encore et toujours ? Dois-je souffrir en silence ? Dois-je hurler intérieurement au point que ça me détruise et me fragilise encore plus que je ne le suis déjà ? Et puis, je n'en n'ai pas honte. Pourquoi, qu'y a t'il de sale, de répugnant, d'abominable, que je doive absolument taire ? Est-ce juste une question de réputation qu'on, ne désire pas voir souiller parce qu'il faut faire bonne figure ? Parce que l'on doit toujours se montrer sous son meilleur jour ? Si je suis les principes de ma mère et de ma grand-mère ?


Non, je n'ai pas honte de tout ça ; je n'en suis pas fier non plus. C'est juste que ça fait partie de moi et d'elles, comme tout le reste de mes bons ou mauvais cotés, de leurs bons et mauvais cotés. De nos forces et de nos faiblesses, de nos valeurs, de nos personnalités, de nos rêves, de nos espoirs, de nos épreuves, etc. Ça fait parti de nous, tout simplement. Et ça, c'est la réalité...

  • La parole libère. Il n'appartient qu'à toi de t'exprimer. Tu as beaucoup de courage et de considération pour ta famille.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Coucou plage 300

    aile68

    • merci, mais ce n'est pas facile de parler avec elle, car je n'ai pas tout exprimé dans ce long texte, loin de à ; mais merci pour ta gentillesse et ta sollicitude

      · Il y a plus de 6 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • C'est normal.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Coucou plage 300

      aile68

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