C'était encore la mer

aile68

C'était la mer qui nous faisait tenir, la mer et les chevaux que tu aimais tant. Moi c'était les bateaux blancs qui voguaient au loin, c'était tellement beau! Les reverrons-nous toutes ces belles choses? Cette année, l'année prochaine, utiliser son temps à la préparation de quelques jours de vacances, jours précieux, sans concession, oui nous irons. Tel un voilier sur l'eau, tel un flotteur qui se balance au gré des remous, on va au gré du vent, nous laissant emporter, une fois, mille fois, vers l'horizon lointain, nous sommes les filles d'une saison éternelle, d'un bleu azur comme les yeux de mon père. Soeurs de sang, soeurs de coeur, qu'il est loin le temps où nous étions une priorité l'une pour l'autre! J'étais de tous tes projets, pluvieux ou ensoleillés, dans la neige ou dans le sable, on sait ce qui est important et on s'y tient.

Chevaux, bateaux, la mer, sans toutes ces montagnes qui nous éloignent l'une de l'autre, toutes ces années où nous avons changé, néanmoins toujours j'ai cherché à te retrouver et je t'ai retrouvé plusieurs fois. L'amitié est cette chose merveilleuse qui nous fait aller de l'avant quand les êtres sont fidèles, présents même par la pensée, une pensée tendre et légère qui nous fait regretter le passé... Un passé qui tient encore dans des cartons fermés, qui dort telle la Belle au bois dormant, dormant. Moi je veux être Cendrillon, Blanche-neige, et cette petite fille des îles pour laquelle je me suis levée une nuit afin de  lire son histoire. Autant de costumes différents dans lesquels je m'éparpille comme les confettis d'une fête nocturne, d'un carnaval débridé.

Tous ces mots qui m'échappent, peut-être les plus beaux, les plus magiques, je te les offre mon amie.

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