Championne la France d'angélisme
Jean Claude Blanc
Championne la France d'angélisme
Championne la France des Droits de l'Homme
Pour ces malfrats qu'elle emprisonne
Dans des cellules pas très conformes
Pour y loger des tas de personnes
Qu'importent la forme et les normes
Championne sa Constitution
Où les partis qu'ont pas de pognon
Sont les cocus aux élections
Pas de pub à la télévision
Trop petits pour faire illusion
Championne aussi en cas d'urgence
Les flics fouillent sans complaisance
Principalement ceux qu'on pas de chance
Du genre bronzé, cette sale engeance
Peut-être planquent-ils bidons d'essence
Egalement recordman
Pour la fêter, journée de la Femme
Bien mal payée pour le même labeur
Que ces messieurs, ces nobles seigneurs
Inégalable, naïveté pure
De s'entourer de tas d'ordures
Qui se taillent des costumes sur mesure
Pris la main dans le pot de confiture
S'en dédouanant de leur forfaiture
Politicards, faibles de nature
Impitoyable pour conducteurs
A peine dépassent le 100 à l'heure
Sitôt flashés par les perdreaux
Leur en coûtera quelques euros
Des points en moins, aucune faveur
Tandis que courent les malfaiteurs
Incroyable mais vrai, pond que des lois
Vite amendée par l'Assemblée
De la CEE, qu'a tous les droits
Nous refusant même d'aller chier
Sacrée vedette pour faire la guerre
Que ça amuse la Terre entière
Tout seul la faire, s'y risque guère
Plus qu'une armée de fonctionnaires
Pas trop fortiche en armement
Obligée de rallier l'OTAN
Autant en emporte l'argent…
En Amérique nos savants
Pauvre ridicule notre pays
Qui ne sait pas choisir ses amis
De faire la gueule à la Russie
Lui livrant pas ce qu'est promis
Nos industries en paient le prix
Sage aux ordres de Bruxelles
Doit s'aligner sur sa monnaie
Le résultat, pour nous cruel
Notre ceinture se la serrer
On s'y soumet même avec zèle
Victoire enfin, le chômage recule
Que chez les Germains, forts en calcul
Tout ce qui compte, c'est de promettre
Faire l'unité avec ces maitres
Alors qu'on bat en retraite
Sacrée la France pour ses clochers
Qui se prévaut de laïcité
Pas touche à notre chrétienté
Que n'en déplaise à Mahomet
France triomphale de ses coutumes
De ses régions, de ses infortunes
Comme elle n'a plus aucune tune
Doit supprimer nombres de communes
Pour les péquenots, que d'amertume
Inébranlable notre Patrie
Se plait de ses gauloiseries
Qui de ses peines en sourit
Sans opinion, plus belle la vie
Ingouvernable territoire
Chacun à sa façon de voir
Et de refaire toujours l'Histoire
Parlementant à coups de pétards
La foule aussi réclame sa part
France prodigue de tant de valeurs
De ses cerveaux, ses ingénieurs
Qu'ils aillent se faire pendre ailleurs
Ici, salaire de la peur
France pitoyable de s'excuser
D'avoir mis sous le joug, ses colonies
Alors qu'on lui a rien demandé
Leur baise les pieds, par galanterie
A quoi sert-il se justifier
Prêt à en remettre sur les gris
Pourtant on l'aime belle Marianne
Pas Jeanne d'Arc, Anne ma sœur Anne
Qui de son charme, nous condamnent
A être des ânes, bouffant de l'avoine
Certes héroïque République
De son passé, si nostalgique
Qu'on devient mou comme une chique
Ainsi s'enfuit son bon public
France citoyenne aux bons hospices
Se glorifie de sa Justice
Mais par la même y'a un vice
Souvent se pare d'artifices
Nul n'y échappe, (foutage de gueule)
Les plus friqués ne sont pas seuls
Parés de médias et d'avocats
France hors d'elle, plus un Etat
Qu'un vieux royaume de potentats
Nation française, humanitaire
Qui nous déçoit, trop solidaire
Et c'est pourquoi, ses cloches sonnent
De n'être plus que championne des connes
Douce notre France, qui s'évertue
A être la planche de salut
Pour l'émigré, qu'est mal reçu
S'il se présente le teint basané
Sans même une carte d'identité
France à l'extrême indépendante
Plus angélique mais prudente
Pour se prémunir de ces étrangers
Qui en touristes se font sauter
Dès lors championne des réacs
Même se donne en spectacle
Face à cet affront national
Allo ! Président, ce qu'on est mal…
France généreuse de ses philosophes
Pour une fois, l'honneur est sauf
Pour enchanter les beaux esprits
Pas BHL, artiste fini
Qui se déguise en témoin
De ces massacres, là-bas, au loin
Car d'y aller s'en garde bien
France ma mère, n'ai pas la haine
On blâme bien, que ceux qu'on aime JC Blanc mars 2017 (en souffrance, notre France)