Chapitre 36 - AMBER ET GUISEPPE

suemai

AMOUR, CRIMES, SEXE ET HUMOUR. Tu vas devoir tous nous tuer, reprit Gregorio, nous ne laissons pas tomber Amber, elle a trop fait pour nous.

Détecteur en main, le soldat Flemming balayait le sentier. En modes acoustique, métallique, thermique et radar, le militaire consultait son afficheur.

— Sud, sud-est, Sergent, mouvements détectés, distance évaluée à 500 mètres. Niveau terrain et signaux en hauteur. Captation radar et métallique de cinq éléments en mouvement à 450 mètres-terrain et vingt mètres en altitude.

— Justy leva le bras. Les troupes stoppèrent. Elle évalua la situation.

— Lieutenant Fletch, vous me recevez?

— Oui sergent Mylard, du nouveau?

— Détection de présences humaines à cinq-cents mètres de notre position. Le soldat Flemming a identifié cinq cibles à vingt mètres en altitude, sûrement des vigies. J'opterais pour l'envoi de cinq francs-tireurs liquider ces Cringos. Utilisation de silencieux. Nous attendrons que la voix soit libre et nous aviserons selon le rapport que nous fournira l'équipe à son retour.

Sam demeurait époustouflé par la rapidité avec laquelle Justy décidait de ses tactiques et stratégies.

— Fletch, ici Sam, je corrobore l'action préconisée par le sergent. La route sera libre pour un assaut surprise.

— D'accord, action immédiate sergent, ordonna Fletch

On équipa les cinq soldats de traceurs. La consigne : Suivre le couloir jusqu'à une distance de 350 mètres. Sur confirmation radio, escalade vers le point d'élévation requis, identification visuel de l'ennemi, positionnement optimal et élimination. Le petit groupe se mit en marche.

***

Pedro sentait la présence d'Amber. Quelques petits craquements ici et là se faisaient entendre. Amber avançait silencieusement, l'appât s'avérait efficace. Pedro arma sa carabine et se tint fin prêt.

— Qu'est-ce que tu en dis Amber, demanda Gregorio?

— Le signal semble provenir du centre de cette petite clairière. Vous demeurez sur place, Je vais ramper et je vous donnerai mes ordres en temps et lieu.

— Mais, il s'agit d'un piège de toute évidence!

— Je sais, Gregorio, mais je dois m'entretenir avec Pedro avant de le neutraliser et il s'agit de la seule manière de le faire. Vous vous tenez prêt à intervenir.

Amber vérifia son  Sig Sauer, réinséra le chargeur et l'arma. Elle s'accroupit et longea, autant que possible, le pourtour du terrain vague. Pedro pouvait l'apercevoir se déplacer.  Un tir efficace devenait impossible dans ces conditions. Soudain, Amber roula de côté et se retrouva dans la mire de Pablo. Une première balle, tirée à quelques centimètres de son visage, l'éclaboussa de terre.

— Pablo, s'écria Amber, nous devons discuter!

Surprise, elle entendit la voix de Pedro dans ses écouteurs. Il conservait aussi un module de communication.

— Salut Amber, criminelle en liberté. Tu bouges un cil et je t'éclate la tête.

— De toute manière, c'est ce que tu feras, n'est-ce pas Pedro, lui retourna Amber.

— Oui exactement, tu as quelques choses à dire, j'écoute ton baratin.

Tout ce qu'Amber désirait, c'était épargné la vie de Pedro et demeurer vivante par le fait même. Elle s'était munie d'une bombe fumigène. « Un écran de fumée pourra possiblement me sauver la vie se dit-elle. »

— Alors, tu perds tes mots, petites merdeuses, lui lança, fielleusement, Pedro!

— Pedro, je déplore plus que toi la mort de Guillermo et…

— Ne prononce pas son nom, sale petite garce!

— D'accord Pedro… Je suis responsable de sa mort, c'est vrai, mais il n'est pas question que j'engage le combat avec toi. Tu vas devoir me tuer et je conçois, tout comme toi, que c'est ce que je mérite. Seulement, j'aimerais que tu le fasses en me regardant, pas à distance comme si je n'étais qu'un contrat.

Amber gagnait du temps, mais pourquoi. À entendre Pedro, elle perdait ses moyens. Il restait un père pour elle et Guillermo, un frère qu'elle abandonna. Au moment où Amber allait se lever, décidée à en finir, une flèche se planta devant Pedro.

— Si tu désires que ta femme demeure vivante, tu baisses ton arme. Je te jure que je ne la raterai pas et je te laisserai envie. Tu vas pleurer deux morts et ce sera par ta faute.

Vanity, Gregorio et le groupe des cinq s'avancèrent, bien à découvert. Vanity prit la parole.

Tu vas faire une belle gaffe, Pedro. Nous déplorons tous la mort de ton enfant, mais personne n'y pouvait rien.

Ta gueule saleté de Pawnee, tu ne connais rien à rien! Pedro pleurait et en criait.

— Tu vas devoir tous nous tuer, reprit Gregorio, nous ne laissons pas tomber Amber, elle a trop fait pour nous.

— Oui pour vous comme tu dis, sanglotait toujours Pedro, mais pas pour moi, ni pour Guillermo.

— Dernier avertissement Pedro, je décoche ma flèche, si tu ne retires pas ton doigt de la gâchette immédiatement.  

— Pas question!

Au même moment, Amber roula sur elle-même. Alba se jeta sur Pedro et cria : « Sauvez-vous! Sauvez-vous tous! »

Ils coururent se mettent à l'abri. Amber demanda à Celia de ne pas tirer et de redescendre. Alba et Pedro coururent à la voiture, jetèrent les armes à l'arrière du véhicule et filèrent en direction de Bisacquino.

— Pedro,  dit doucement Amber…

Elle pouvait toujours l'entendre pleurer et rager.

— Tu seras bientôt Grand-Père. Catarina et Christina attendent un enfant de Guillermo et tu sais que je ne te mens pas.

Pedro retira son émetteur. La voiture disparut tout en zigzaguant. L'angoisse s'inscrivait sur le visage du conducteur, Alba se taisait.

***

— Alors, t'aimes la moto mon gars, passe ton havresac et grimpe derrière.

— Bon dieu, tu n'aurais pas pu choisir un truc plus sécuritaire!

— T'embarques ou je décolle sans toi. Monte! Grouille!

***

Les guetteurs Cringos se la coulaient douce. Leurs armes déposés près d'eux, ils rigolaient tout en buvant et en fumant. Les tireurs, tel que prévu, grimpèrent et prirent position. Ils se synchronisèrent et dès que l'angle de tir fut optimisé, ils firent feu d'un même élan. Les Cringos s'étalèrent. Tout passa inaperçu. L'équipe s'avança lentement et fit une reconnaissance des lieux. Environ cent-cinquante hommes avachis, qui s'offraient la bamboula, et quelques jeunes filles vraisemblablement prisonnières. La vermine ne se faisait pas prier pour en abuser. Les tireurs prirent des photos et revinrent auprès des troupes.

— Sergent, voici à quoi ressemble l'emplacement.

Justy prit connaissance des clichés. Elle envoya un SMS au Lieutenant Fletch, y joignant les photographies. Elle et Sam analysaient déjà la situation.

— Sergent, ici le Lieutenant Fletch, je consulte les photos. Qu'est-ce que vous en dites, la question vaut aussi pour toi Sam?

— Ils ne s'attendent sûrement pas à nous voir débarquer, débuta Justy, mais le temps joue contre nous, on ne connait pas le moment de la relève de la garde, alors nous devons procéder rapidement, si nous désirons conserver l'effet surprise.

— Fletch, enchaîna Sam, toute la vallée est entourée de collines, je suggère qu'on se déploie tout autour et qu'on ouvre le feu.

— Mais, Mr Bucklett, il ne faut pas oublier les civils, alors nous aurons besoin d'une offensive sur le terrain, analysa Justy.

— Je propose, Lieutenant, suggéra-t-elle, que mes hommes travaillent au sol et que les tireurs de Sam nous couvrent autant que possible. Nous demeurons supérieurs en nombre!

— Je me joins à ce plan, reprit Sam, mais une question reste à éclaircir, y-a-t-il un point de fuite, si oui, alors nous risquons d'en rater quelques-uns.

— J'ai déjà cuisiné Gianko sur le sujet. Tout au sud, un petit couloir permet une évacuation. Sinon, rien d'autres ne fait obstacle.

— Permission d'opérer Lieutenant?

— L'opération est lancée, sergent, ordonna Fletch.

***

— Ici Amber, alors Fletch je viens d'entendre, l'attaque débute?

— Oui Amber. Il s'agit du premier nid.

— Comment le premier, il y en a combien de ces Cringos?

— Selon les dires de notre ami Gianko, une autre planque et environ deux cent cinquante hommes. Il faut agir méthodiquement. Et de ton coté, qu'est-ce que ça donne?

— Plus compliqué que je prévoyais. Alba, la compagne de Pedro, nous a sauvé la mise. Pedro demeure intraitable et veut m'éliminer. Guiseppe a sûrement donné le même ordre à ses mercenaires. Voilà c'est le topo. Je dois me rendre à Bisacquino, à la villa, et discuter avec Guiseppe.

— Ce serait plus simple de l'abattre, conseillait Fletch.

— Non, il doit me fournir quelques renseignements avant tout. Je te laisse. Je garde le contact. Tu fais pour le mieux Fletch et tiens, attrape cette bise au vol.

Comme Fletch renouait avec cette fâcheuse habitude à zézayer, Amber coupa, se permettant un sourire dans les circonstances.

— Alors Fletch, ça semble bien partie avec Amber ou je me trompe?

— Non... non… Sam, tu…tu… n'y es pas, pas du tout. Stricte…te… tement professionnel.

— C'est ça Fletch, à d'autres « Petite bise au vol », hahaha! Nous sommes donc à égalité Lieutenant!

Justy ricanait à quelques distances de Fletch.

« Bordel, Amber a omis d'établir une communication privée… Me voilà dans le pétrin, se morfondait Fletch »

***

Baldo et Guido se rendirent à Corleone et fouillèrent toute la contrée, y compris le village. Amber s'était volatilisée.

Guido regroupa ses hommes et ils repartirent en direction de Campofiorito,  afin de passer la région au peigne fin. Baldo retourna, au plus vite, à Bisacquino retrouver son père.  

***

— Non Sam pas question, mes gars sont des pros. Tu encercles les lieux et tu nous couvres minutieusement. Fais un briefing à tes hommes. Nous décollons d'ici dix minutes.

Sam devait bien s'avouer vaincu devant la détermination de Justy.

« Non mais pourquoi ce ne sont que les femmes de caractère qui m'attirent, se plaignit-il. »

***

— Tu peux ralentir, la chaussée me semble humide…

— Non, je ne veux pas être en retard à mon petit rendez-vous. Ça te dit toujours de rencontrer mes gentils amis?

— Bien sûr, bien sûr, sinon je ne serais pas ici. Mais ce n'est une raison pour nous tuer.

— Ce que tu peux me faire rigoler. Cramponne-toi bien, on accélère!

— Misère, ce qu'il ne faut pas endurer… je m'accroche.

— Hey! Plus basse tes mains!

— Pourtant tu…

— Ce n'était qu'une petite passade. Obéis.

***

— Alors Amber, maintenant?

— Nous nous rendons à la villa, je dois m'entretenir avec Guiseppe.

— Mais c'est de la folie, lui retourna Gregorio, tu vas te faire massacrer!

— Non j'ai mon plan. On accélère.

Après quinze minutes la villa Torsini se profila. Amber donna de nouveau ses ordres.

— Gregorio, vous me camouflez cette camionnette, je vais contourner la villa. Tu vas déployer notre armée tout autour et vous me couvrez. En cas d'urgence, vous défoncez et vous entrez. Vu?

— Vu, Amber!

Amber s'éclipsa et se glissa à l'intérieur par la porte donnant sur la cave à vin. Elle s'empara d'une bouteille et grimpa au premier, utilisant les escaliers intérieurs. Elle entendait Guiseppe s'afférer au second. Elle entra dans son bureau et déposa son Sig Sauer et la bouteille de vin, qu'elle ouvrit. Lorsque Guiseppe entra, il fut à peine surpris de la découvrir. Machinalement, il se cala dans son fauteuil. Amber emplit les verres et lui en offrit une coupe.

***

Pendant que les mercenaires de Sam rejoignaient les collines, Justy et ses trois unités montaient la garde, légèrement en amont.

— Alors vous tous, ouvrez grandes vos oreilles, pas question que je laisse l'un d'entre vous mort dans ce trou perdu. Est-ce que je suis clair, messieurs?

— Oui, Sergent, répondirent tous d'une même voix.

— Nous adopterons la formation « en vol d'oies », vous marchez par groupes de trois et vous vous couvrez tout en avançant. Pas d'héroïsme, mais nous donnons notre maximum. Vous utilisez vos automatiques et vous vérifiez que vos équipements soient opérationnels. Mr. Bucklett?

— Oui Sergent, vous me donnez le ok quand vous vous serez déployés et vous ne tirez que sur mon signal.

— Bien reçu, Just… pardon, Sergent.

Voilà qui fit redescendre la pression pour ceux qui entendirent ce lapsus.

Les militaires prirent position de chaque côté du col d'entrée et Justy sonna la charge. Les Cringos ne s'attendaient pas à une attaque sur leur territoire. Pour la plupart, ils se retrouvaient désarmer et couraient, un peu partout, récupérer leur arsenal. La formation de terrain avançait et mitraillait avec précision. Tel que convenu, par groupe de trois, ils se camouflaient derrière des rochers se dressant ici et là. Les mercenaires de Sam appuyaient l'offensive. Utilisant le MP-20 et le MP-30, Ils pouvaient cibler et abattre, rapidement, plusieurs Cringos. Pourtant, ce qui pouvait difficilement s'anticiper, se produisit. La cinquantaine de Cringos restants, s'empara des jeunes filles et d'autres civils, les utilisant comme bouclier. Les voyant sceller leurs chevaux et s'apprêtant à s'enfuir par le col du sud, Sam sélectionna vingt de ses meilleurs tireurs et se positionna sur une colline surplombant la brèche. Il n'était pas question de rater les cibles, sinon ils risquaient la vie des femmes et des enfants. Chacun se positionna selon le meilleur angle de visée possible. Dès qu'un ennemi se présentait, ils l'abattaient. Voyant la manœuvre de Sam, Justy, inquiète, se lança à l'assaut avec dix de ses tireurs d'élite. Sam décida alors de mitrailler au sol afin de repousser les Cringos vers l'intérieur, laissant Justy et ses hommes cartonner. À un moment, Sam se laissa glisser, tout au bas, voulant appuyer le tir des militaires. Cinq hommes le suivaient. Au moment où il se retournait pour tirer, il reçut une décharge et s'écroula. Justy, en professionnel, termina le travail et accourut auprès de Sam ensanglanté. Les infirmiers l'accompagnaient.

— Sam! Sam! Regarde-moi! Regarde-moi! Tu restes avec moi! Ça va aller! Sam! Sam!

Il lui souriait comme si un ange venait soudainement les enlever pour les conduire au paradis. Justy ne put se contenir, et malgré la présence de ses hommes, s'effondra en larmes. Elle soutenait la main de Sam. Les infirmiers s'activaient, mais la blessure gagnait lentement du terrain. C'est alors que…

***

— Te voilà enfin Amber, je ne t'attendais plus…

— Je n'aurais raté ce rendez-vous pour rien au monde, Guiseppe. Maintenant, j'exige des explications. Depuis quand as-tu le goût du sang au bout des lèvres?

— Ah! Amber, nous appartenons à la même fournée toi et moi, tu le connais aussi ce goût de sang, du pouvoir, de se sentir déifier subitement.

— Je ne crois pas, Guiseppe, pas dans les circonstances actuelles.

— Mais où se trouve, Christina, ma petite fille?

— Au Nebraska et enceinte de Guillermo. Tu seras arrière-grand-père très bientôt. Mais je dois avouer, que tu ne le mérites pas.

Voilà qui ébranla Guiseppe, au point où sa réalité chancela tout à coup.

— Il doit bien exister une explication, Guiseppe, je te vouais une confiance aveugle. Tu as, devant toi, une Amber déçue à un point que tu ne peux imaginer. Toute cette saga, toutes nos conversations et le plaisir que je prenais à t'écouter, comme si tu devenais un père spirituel, la rencontre avec les anciens, la vendetta, tous ceux qui nous ont épaulés, et ce vin, Guiseppe, le « Cuore di Maria » « L'Animaria », ce que nous buvons présentement et tous ces moments partagés, l'oliveraie et la foi que je t'accordais sans retenue. Mais, surtout, la famille que tu as divisée et sacrifiée… « Ta famille » Guiseppe!

— Je ne sais pas, je ne sais plus Amber. L'appât du gain, de la richesse, du pouvoir… Peut-être des élans belliqueux, un reste de l'héritage de mon vieux père. Un tas de suites d'événements, mon esprit s'embrouille…

— Mais tu es Sicilien, Guiseppe! Tu as subi l'hégémonie des autres et te voilà à la pratiquer. Je ne te reconnais pas dans tout ceci. J'ai encore tant d'affection pour toi.

— Pourtant, Amber, on t'envoie me liquider et te voilà à parler d'affection?

— Non, on m'envoie pour que je décide de ton sort. J'aurais pu te tuer dix fois depuis que je suis entrée, mais je ne l'ai pas fait. J'ai plutôt une proposition à te soumettre, si tu veux l'entendre.

— Te voilà donc juge et exécutrice de ma sentence?

— Non Guiseppe. Je t'offre la possibilité de te racheter, mais cela implique beaucoup de choses. Je désire que tu sois jugé honnêtement, que tu comparaisses devant le plus haut magistrat de Rome. Je t'offrirai le meilleur des avocats et je témoignerai suite à ton implication lors de l'extermination de Ferro et de sa bande. Mais, tu devras aussi répondre de tes crimes actuels. Quelques années de prison t'attendent inévitablement, mais tu pourrais laver ton honneur et récupérer une part de l'amour des tiens; ne serait-ce que le plaisir de bercer ton arrière-petite-fille. Qu'en dis-tu, je ne peux t'offrir davantage?

Amber entendit un bruit, elle s'empara de son revolver et le pointa en direction de Guiseppe. Baldo se tenait derrière elle, braquant son arme contre sa tête. Vanity, qui s'était glissée par l'arrière, pointa son Sig Sauer contre la tempe de Baldo. Puis, ne sortant de nulle part, Guido visa la nuque de Vanity. Comme si le jeu du « qui tire le premier » n'était pas à son comble, les hommes de Baldo entrèrent, suivit de près par Gregorio et son groupe. Ils se pointaient tous, un véritable chassé-croisé. Personne ne bougeait. Personne ne parlait. Personne ne soufflait Un silence mortuaire tomba. La tension montait, lorsqu'une flèche se planta tout au centre du bureau de Guiseppe.

— Alors les marioles, la prochaine va éliminer le caïd. Vous avez une fraction de seconde pour poser vos armes et vous coucher au sol.

— La mienne transpercera la tête d'un de tes fils, Guiseppe!

— Et mes 45 se mettront à rugir et ça va faire mal.

Devant la menace. Baldo, Guido et ses hommes s'étendirent. Celia et Eltirra demeurèrent aux fenêtres du toit, celles donnant sur le bureau de Guiseppe.

— Allez, Banderas, c'est le moment de faire ton entrée. Tu aides les gars à ficeler la vermine.  

« Un vrai cauchemar, se dit Amber, souriante. Eltirra et Banderas, ce dernier portant un costard et une cravate, un 45 argenté dans chaque main, ses cheveux noirs et lisses lui couvrant, en partie, le visage. La grande vedette d'un film tout ce qu'il y avait de plus réaliste »

— Allez Banderas, on se grouille, les « Ty-Rap (serre-câbles) » dans les sacoches des motos. Gregorio! Avec tes gars, vous m'attachez tout ça et on ligote bien serré.

« Non, mais ils vont cesser de me nommer Banderas… après tout ce que je fais pour eux, se lamenta-t-il! »

Tout semblait se calmer, lorsqu'Amber reçu deux contacts simultanément

— Amber! Amber! Alba est grièvement blessée et elle attend un enfant. Il faut que tu m'aides. Je suis à quelques kilomètres de la villa…

— Amber! Amber! Ici Fletch, Sam est au plus mal, j'envoie un hélicoptère militaire d'urgence!

Alba, la fille de Guiseppe, qui, en quelques heures, devenait grand-père et arrière-grand-père, tout à la fois…

  • Une ambiance dramatique.
    Deux hommes qu'Amber ne peut se résoudre à tuer. Saisiront-ils leur chance. Et de quelle façon ?
    Et Alba et Sam blessés grièvement. Deux "coeurs purs" en danger. Deux victimes collatérales.
    Heureusement qu'Antonio nous fait rire...

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • désolé pour l'absence de réponse - comme tu dis - ça réduit les niveaux de rédaction - bise

      · Il y a environ 3 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

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