Chaque soir

marivaudelle

Chaque soir, je ferme mes yeux 
Vérité et merveilleux 
flotte entre ces deux lieux 
J'avance vers la porte de mes secrets aveux !   

Chaque soir, je ferme mes yeux 
Vent délicieux, senteur romarin 
Souffle serein, un brin coquin  
Esquisse d'un rivage heureux ! 
 
Chaque soir, je ferme mes yeux 
Sentier sauvage, implicite passage 
Suave et entêtant parfum 
Flâne sur le chemin des rêves inavouables !  

Quand soudain j'entrouvre  le rideau  
Tissu, volcan ardent, frémissant tableau  
Mes lèvres sur la pomme d'argent 
Sont l'Entrée de mes fantasmes brûlants ! 
 
Perturbante et délectable présence 
Qu'est ton souffle sur mes sens 
De tes mots coule l'essence 
De ma libre dépendance ! 

Ton regard  brun, feu indomptable,  
Un sourire d'un instant 
Et le désir flamboyant crépite dans mon sang 
Cœur de mes sentiment, sois mon amant ! 
 
Chaque soir, je ferme les yeux,
Je te vois, je te sens entre mes fesses,
Je t'espère en moi, bienheureux,
Faisons de nos plaisirs une messe.
 
Tes mains suivent la finesse de mon cou 
Elle ont du violon, la douceur  
Intime profondeur,  
La sonate grisante des amours fous 

Tes lèvres suivent la courbe de mes seins 
Se déplacent en un dessin 
Peintre magique au fusain 
Romantique et libertin !  
 
Chaque soir, je ferme les yeux
Quand pour toi s'ouvrent mes cuisses,
Senteurs envoûtantes de mon intime feu
Désir de t'offrir mon précipice.

Mon beau poète magicien, 
J'aspire à un autre dessein  
A la rosée vierge des matins 
Offre-moi l'aurore inspiratrice des lendemains ! 
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