chemins de bonheurs

existe-t-il un dieu de la lenteur ?

son nom s'est peut-être perdu dans les méandres de l'oubli

mais il permet sûrement de redécouvrir

au hasard d'un mouillage secret

l'usage de la main

pour offrir

pour écrire

pour caresser

l'usage des pieds

pour s'approcher un peu

pour aller à leur  rencontre

pour retrouver l'infinie liberté

l'usage du regard

pour savourer

avant toute chose

déguster pour aimer

Quant aux animaux

ces êtres qui n'ont jamais de prothèse

ils épousent la nature

chat,

prête-moi juste un instant

un brin de ta moustache de funambule !

petit écureuil qui m'observes en riant

jette-moi quelques noisettes de bonheur !

lointains busards points immobiles

perdus au bleu du ciel je vous adresse

ma supplique pour votre regard infaillible

Se réunir     encore autour d'un simple feu de bois

écouter au bord de la nuit quelques notes de musique

de ces airs fragiles qui peuvent soigner le monde

retrouver peut-être ces chemins de bonheurs.

Déferlante d'icônes avatars logos

les saints sont blackboulés

alors délitons l'élitisme

et sans être dévot

adaptons nous

renonçons

comme un rivage

le bonheur est toujours au seuil