Cinquante ans
James Px.
Annoncé comme un week-end à la campagne
Woodstock était bien plus que cela
Trois jours d'amour
De paix
De fête
De rock'n'roll
Et d'amusement
La musique pouvait changer le monde
Cinquante ans après
Aucune annonce
Ni de marguerite à l'horizon
Si ce n'est celle déjà convenue
De pâles copies
Je découvre au passage
Burning Man
Le multivers
Une invitation à méditer sur le réel
Le surréel
Même une action fantasmagorique à distance
Ne changera rien
À l'actualité du monde
Putain quelle connerie
Passer de l'amour pur
À une partouze quantique
Maman comment on fait les bébés
Je ne sais plus
Dessine-moi une intelligence artificielle
J'ai envie de jouir
Je coupe le cordon subliminal
Et passe sur l'ombilical
Poésie sort de ce corps
Chaque matin à l'arrêt
Je contemple la bonne humeur
Et songe à nous
Sur le coton blanc de ma conscience
Intelligence réelle
Qui n'oublie pas les roses
Les rires les paradoxes
Ce monde dans lequel circule
Un téléphone portable par habitant
Pourtant on ne sait jamais
Aussi mal entendu
Cinq pour-cent de clones
Se réserve la voix lactée
Et laisse en bas de l'échelle
Le sang de quatre vingt quinze
S'égorger
L'essentiel et si peu parle
En haut de la colline l'aigle plane
La satiété vient en contrôlant
Et l'agneau sage et tremblant
Se terre parfois résiste et repousse
Trop nombreux
Sont les traitent qui flambent
Au-dessus des champs de mines
Là-haut où les ailes à la pensée abjecte
Se lèchent les plumes
Sur les paupières des résistants
L'aigle dans sa tour d'ivoire
A de beau jour devant lui
Chaque matin mon corps à l'arrêt
Contemple le monde avec stupeur
Et je songe à préserver ma tribu
Sur le coton blanc de ma neutralité
Et si je mettais un peu de musique