Clarisse

bartleby

Aveux

Nous avions embauches Clarisse, 25 ans, pour la période des vacances d'été. CDI trop cher, CDD trop cher, alors les RH avaient opté pour le vacataire. Ce fut Clarisse. Elle était antillaise, bien moitivee pour toucher une maigre paye, qui l'aiderait peut-être à financer ses études de FAC, dès pc tu octobre. Elle était toujours de bonne humeur, prête à nous aider. Simplement, il en est ainsi des saisonniers comme des stagiaires, il était hors de question de lui attribuer des fonctions trop importantes pour assurer la bonne marche du service. Elle avait beau être la fille de la secrétaire de l'adjointe du grand patron, on la laisserait passer sa journée entière à faire des photocopies et du rangement d'archives. Mais Clarisse s'attelait à sa tâche de subalterne avec le sourire. Elle aidait, elle était utile, cela lui suffisait.

Face à tant de bonne volonté, je m'étais improvisée sa "tutrice" et lui expliquais les rudiments de notre métier de cols-blans. Et je me chargeais donc de certaines photocopies et archivages en retour.

Pourquoi je parle de cette fille ? Parce qu'un jour, j'ai lancé cette phrase stupide, un peu machiste et légèrement raciste: 

- "Vous, les filles black, vous m'énervez. Vous avez toutes un cul sublime, rebondi et rond, tendu vers l'arrière... Nous avec nos fesses molles et tombantes de blanches, on fait pâle figure. Justement. Je vous envie". Grands renforts de "Ah ouais, t'a raison !", ou "Vous avez de la chance !" et "La nature vous a gâté et pas nous. C'est pas juste".

Le troisième jour, il se trouve que je suis revenue avec le même genre de remarque. Un peu moins de réactions dans l'assistance. Le lundi suivant, alors que je me servais servais un café, près de la photocopieuse, je vis Clarisse qui se baissait pour débloquer une feuille coincée dans la machine, fesses tendues vers l'arrière. Et là, cri du cœur:

- "Oh bon Dieu ! Mais tes fesses elles sont... MAGNIFIQUES ! Mais, il n'y a que moi pour m'en rendre compte ici !?!". Ça devenait pesant pour tout le monde. Clarisse, elle, en souriait. 

Toute la journée, mes yeux sont restés fixés à ce si beau derrière. Je regardais ses jambes aussi. Une merveille. Athlétiques, galbées et gracieuses à la fois. Une gazelle.

Le soir, je me suis surprise à regarder par la fenêtre, pour voir si éventuellement, un petit copain l'attendait. J'avais du mal à comprendre mon comportement. Je faisais une fixette sur ces courbures fabuleuses menant de son dos au haut de ses cuisses. Elle portait toujours des petits shorts et débardeurs moulants. Des jalouses disaient qu'elle était indecessante. Je la défendais en précisant plutôt qu'elle était provocante et que c'était bien de son âge, que c'était normal, après tout. 

A force d'en parler, sans doute, je commençais à être intriguée et me venait l'envie de toucher cette lune brune-noire. Un peu sur les nerfs, je sortai fumer une cigarette. Elle vint me rejoindre. D'une voix douce aux accents de soleil, elle me dit:

- "Elles te plaisent tant que ça ?". Je tentais un "oui" très détaché.

- "Pourtant, il y a des tas de parties de mon corps qui sont très jolies aussi et peut-être te plairaient plus encore...". Elle repartit en sautillant. Moi je restai là et j'allumai, décontenancée, une deuxième cigarette. Je frisais de l'œil à l'idée de tout ce qui pourrait effectivement me plaire.

De retour au bureau, elle me fit signe de l'aider à porter des boites d'archives. Avec un chariot, je la vis passer la porte en direction de l'ascenseur menant à la cave. J'attendai 3 minutes et couru prendre le même chemin. Dans l'ascenseur qui descendait, une envie irrépressible montait en moi. J'ouvrai brusquement la porte de la salle d'archives.

Elle était là, nue, n'ayant gardé qu'un string. J'avançai telle une Indiana Jones découvrant le St Graal. Je tombai à genoux devant elle. Et mes mains, fiévreuses se tendirent vers le dernier rempart avant l'objet de mon futur plaisir. Elle caressa mes cheveux et dirigea ma bouche contre son sexe tout chaud, écarta un peu ses jambes. Son odeur me faisait penser à la mienne, mais parfumée à l'encens. Je léchai alors ses lèvres, doucement, puis plus profondément, plaisir exquis et nouveau pour moi. Elle soupira, visiblement excitée et m'ordonna de me relever et de me déshabiller, ce que je fis, déchaînée. Elle passa ses mains noires sur mes seins et les caressa en faisant rouler ses ongles sur leur bout. Des doigts de femme sur moi, n'aimant que les hommes. J'elançai mon corps en arrière, ce qui fit tomber quelques cartons. Cela ne l'empêcha pas de saisir mes hanches en me demandant, essoufflée:

- "Tu as un homme dans ta vie ?". Je hochai la tête pour confirmer.

- "Et comment s'y prend-il? Comme ça ?" Elle fit pénétrer ses doigts en moins avec une douceur mêlée de force, de la plus delicieuse façon possible. La plus terriblement excitante, que seules les femmes puissent se procurer à elle-même. Et que les hommes ne peuvent qu'ignorer. À son tour de s'agenouiller et moi, couchée dans les papiers, d'écarter les jambes. Le chariot semblait aller et venir derrière ma tête. Je gueulai comme une folle. Et jouis. 

Sans doute pour la première fois.

J'ai joui avec une femme. Jeune, noire avec des fesses sublimes...

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