Colère noire

Dominique Capo

90 % des gens

Cette fois, les limites qu'il ne fallait pas dépasser ont été franchies. Et ma colère, autant que ma douleur, sont sans appel. Elles sont comme une tempête qu'il ne fallait pas réveiller. Or, par leur bêtise, leur méchanceté, leur jalousie, leur ignorance, et leur étroitesse d'esprit, certains ont essayé de me faire du mal au travers une personne qui compte beaucoup amicalement – et uniquement amicalement – pour moi.


S'il y a un point sur lequel je ne transige pas, pour lequel je suis prêt à sortir mes griffe quoiqu'il m'en coûte ensuite, c'est celui-ci. L'amitié est un bien des plus précieux, des plus respectables, et des plus honorables, dans l'existence de quelqu'un. Nul n'a le droit de la fouler au pied, de la traîner dans la boue, de la mépriser, ou de la transgresser. Nul n'a a jouer avec ces nobles sentiments, avec cette ouverture vers l'autre, avec ce désir de partager et de dialoguer, avec cette envie d'échanger et d'apprendre de l'autre, des autres. C'est inqualifiable de se comporter ainsi. C'est humiliant, monstrueux, c'est petit… Ceux et celles qui ont ce genre de conduite sont des êtres indignes, qui n'ont aucune valeur, qui salissent leur part d'humanité ; quand ils en ont une. Je n'ai pas de mots assez forts, assez durs, envers eux. Et moi qui suis un adepte de la non-violence, parce que j'estime que celle-ci ne résout pas les problèmes - au contraire, généralement, elle ne fait que les aggraver -, c'est une des rares situations où je pourrais éventuellement devenir violent.


Aujourd'hui, ma colère est sans limites. Et tant pis si à cause d'elle, il y a des gens qui se détournent de moi. S'il y a des gens qui se moquent de moi. S'il y a des gens qui me disent que ça n'en vaut pas la peine. S'il y a des gens qui ne comprennent pas, etc. Je n'en n'ai cure. Parfois, il faut savoir choisir où est le plus important pour soi ; où est le plus important dans la façon dont on envisage ses relations avec les gens.


Souvent, j'ai tendu la main en direction de personnes qui me paraissaient en valoir la peine. Je ne citerai pas leurs noms, mais ils – ou elles ; et surtout elles – se reconnaîtront. Souvent, j'ai désiré leur montrer que j'avais de la sympathie, voire de l'admiration, pour eux ou pour elles. Souvent, je leur ai écris que si je souhaitais me rapprocher amicalement d'eux ou d'elles, c'est parce que je discernais en chacun(e) une sorte de lumière. Une luminescence susceptible de nous enrichir mutuellement par les liens que nous pouvions tisser ensemble. Des valeurs, des passions, des centres d'intérêt, des métiers, des itinéraires et des expériences de vie d'une richesse et d'une variété insoupçonnables. Et qui ne demandaient qu'à être partagées, qui ne demandaient qu'à fructifier. Qui ne demandaient qu'à évoluer. Qui ne demandaient qu'à embellir ou s'épanouir.


Mais non, 90 % des fois où j'ai usé de ce moyen pour établir des contacts avec ces personnes, elles m'ont repoussé. Elles se sont détourné de moi. Elles ne m'ont pas répondu. Elles ont fait comme si elles n'avaient rien entendu, poursuivant leur vie comme si je n'existais pas, comme si j'étais invisible.


Je le répète pour la énième fois, une des raisons pour lesquelles je communique par Facebook, c'est parce que je cherche. Je suis en quête de ces individus qui, à mes yeux, ont cette lumière qui émane de leur personnalité. Elles ne sont pas nombreuses. Mais lorsque j'en croise une, je m'éprends d'une amitié sincère, franche, véritable, totale, et sans arrière-pensée, à leur égard.


Ça peut paraître suspect à certains ou certaines. « Que me veut-il ? », « Pourquoi moi ? », « Qu'est-ce-que ça cache ? », etc. Cette façon d'envisager l'amitié qu'un(e) inconnu(e) au premier abord, reflète bien comment sont vues les relations humaines dans une société comme la notre. Pour ma part, j'ai toujours dépassé ces « qu'en diras t'on », ces « préjugés », ces « certitudes ».


Souvent, je n'en n'ai reçu Que peu de résultats. J'ai énormément souffert de ce genre d'attitude. Néanmoins, malgré les rejets, les refus, les moqueries, les regards en biais, je ne me suis jamais découragé. Malgré ma timidité, malgré mes maladresses, malgré mon sentiment d'être ridicule parfois, j'ai toujours poursuivi dans cette voie. Quel que soit l'endroit où j'ai été employé, de la Bibliothèque Nationale à l'Éducation Nationale, tel a été ma façon de fonctionner.


Et ce n'est uniquement que dans 10 % des cas – peut-être moins quand j'y songe – que les personnes concernées ont réalisé ce à quoi j'aspirais en cherchant à les connaître davantage. Et à chaque fois que celles-ci ont vu que j'étais quelqu'un qui ne désirait qu'une chose : être leur ami, appartenir à leur environnement amical, leur regard s'est modifié. Elles ont perçu en moi autre chose que celui qui tentait de les approcher « pour je ne sais quelle raison ».


Et partir de ce moment-là, l'amitié que nous avons construit ensemble a été extrêmement forte, indestructible. Sans jugement, acceptant l'autre tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts, avec ses bonheurs et ses malheurs, avec ses forces et ses faiblesses, avec ses failles et ses carapaces, avec tout ce que sa personnalité recèle de bon ou de mauvais ; et surtout du mélange des deux. Avec ses paradoxes et sa complexité également.


Ces personnes sont moins d'une dizaine depuis que je suis adolescent et que j'ai bâti l'homme que je suis autour de cette manière d'envisager les relations humaines. Oui, Olivier, tu appartiens à cette Fratrie !!! Mais il y a aussi eu Jérémie à l'époque où j'étais au lycée, Caroline, Nathalie, Sandrine plus tard. Renaud, qui se reconnaîtra !!!


Quand j'ai commencé à publier sur Facebook, c'était pour partager mes textes, mes pensées philosophiques, sur l'Actualité, sur l'Histoire, sur les Sciences. C'était pour partager les connaissances qui sont les miennes, et pour apprendre d'autres savoirs de gens cultivés, intéressants, riches de leurs diversités intellectuelles, religieuses, culturelles, sociaux-économiques, etc. Sans a-priori, sans préjugé, comme toujours. Moi qui, pour diverses raison, ne peut pas beaucoup sortir de chez moi – je suis écrivain, mais ce n'est pas le seul critère -, j'ai pensé qu'un réseau social comme Facebook pouvait éventuellement remplacer le moyen de rencontrer des gens, comme je le faisais lorsque j'habitais une grande ville comme Paris ou Laval. Je me suis dit : « Là, il y a peut-être des gens ouverts, amicaux, sincères, francs, honnêtes. Il y a peut-être des gens respectueux, cultivés, intelligents, comme je le suis – enfin, j'espère l'être ; et chacune de mes actions, chacune de mes pensées, a pour but cette finalité. Il y a peut-être des gens qui ont cette même optique que la mienne.


Comme ça a été le cas dans la Réalité d'autrefois, 90 % des gens ont eu la même attitude à mon égard : moqueries, rejets, bêtise, méchanceté, violence, ressentiment, j'en passe. Depuis que je suis sur Facebook, j'ai dû faire face à de nombreuses épreuves. J'ai été la proie de multiples désillusions. J'ai enduré de terribles souffrances.


Que ce soit dans la Réalité ou dans le monde virtuel, il n'est pas bon d'être « différent », d'avoir des manière de regarder ses relations avec autrui différemment. Il est dangereux de ne pas appartenir à cette « masse de moutons lobotomisés », aux aspirations et aux existences mornes et insipides.


« Métro-boulot-dodo », tel est leur credo. Bénéficier des bienfaits de la société de consommation, ne pas réfléchir en s'avachissant devant des émissions de TV débiles qui n'ont d'autre but qu'à nous fourguer des publicités pour des voitures, pour des crédits à la consommation, pour des vacances « de rêve », voilà l'important. Surfer sur le web afin de partager des vidéos ou des images affligeantes qui font le « buzz », voilà ce qui compte. « Copier-coller » des morceaux de textes d'auteurs connus parce qu'on n'a pas l'énergie, la volonté, la culture, suffisantes, voilà ce qui se diffuse. Et pour ceux et celles qui « écrivent », il est consternant de constater leur faiblesse littéraire ; toutes ces fautes de français, d'orthographe, de grammaire, qui constellent leurs textes.


Il y a de quoi dégoutter une personne moyennement intelligente, douée de raison, et cultivée, comme moi.


Alors, quand le hasard veut que je sois amené à croiser la route de quelques gens qui en valent la peine, et qu'elles payent le prix fort parce qu'elles ont osé bravé cette lobotomisation généralisée, là, c'est la goutte qui fait déborder le vase.


Quand on m'attaque sur mes idées, sur mes textes philosophiques ou concernant l'actualité, je défends mes points de vue. Je mets en avant mes réflexions sur tel ou tel thème, afin de répondre intelligemment à ceux et celles qui tentent de me déstabiliser.


Ceux et celles qui jugent, qui critiquent, qui condamnent. Alors que dans l'immense majorité des cas, eux-mêmes ne sont ni écrivain, ni historien, ni culturellement instruits de ce qu'ils stigmatisent. Le plus souvent, ils se réfèrent à des préjugés, à des certitudes toutes faites, à des préceptes idéologiques ou religieux. Ils n'ont même tenté de voir si ceux-ci étaient pertinents ou pas. Ils ne se renseignent pas. Et ensuite, ils viennent vitupérer et répandre leur venin sur des jours, des semaines, des mois, de travail de ma part. Ils essayent de me faire taire, de m'isoler, de m'abattre, parce que je ne suis pas leur façon de voir les choses.


Car, contrairement à eux, je passe un temps infini à lire, à creuser les thèmes que j'aborde. Je me tiens au fait des avancées les plus récentes. Je suis des débats, des documentaires, j'en passe. Si je mets tant de temps à rédiger mon ouvrage historique sur les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme, c'est pour cette raison. Ce n'est pas parce qu'on a parcouru de biais un texte rapidement, qu'on en tire toutes les conclusions qui s'imposent. Qu'on en devient le juge et le bourreau. Avant de dévider des arguments, il faut en avoir étudié le sens, le contexte, les multiples aspects. C'est pour cela que chacun de mes textes est si long, n'en déplaise aux partisans de la facilité et de la simplification à outrance. Chacun de mes textes, chacune des thèses, des pensées, dont ils sont l'un des reflets, c'est moi qui l'ai rédigé. C'est moi qui l'ai structuré. La réflexion qu'ils évoquent est la mienne. Ce n'est pas du « copier-coller » après avoir trouvé la citation d'un autre.


Néanmoins, des gens qui m'ont fait l'honneur de leur amitié, et qui appartiennent à ces 10 % qui savent voir au-delà des apparences, n'ont pas forcément cette capacité à se défendre contre de telles vindictes. Ils n'ont pas non plus de temps à consacrer à se battre contre leurs détracteurs. Alors, quand on s'en prend à eux, comme cela a encore été le cas ces derniers jours , ma fureur ne connaît plus de limites. Ma colère atteint son paroxysme, parce qu'ils ne méritent pas un tel déchaînement de haine, de violence, de bêtise, et de méchanceté.


S'en prendre à eux, c'est comme si on s'en prenait directement à moi. Et là, je vois rouge. Je vois rouge parce qu'ils ont agi différemment et que, comme moi, ils en subissent d'amères conséquences. Sauf que moi – dans la Réalité ou le Virtuel -, comme je l'ai détaillé plus haut, j'y suis habitué. C'est ce que je vis depuis mon enfance. Et je sais réagir comme il se doit. Pas eux.


Dès lors, ces personnes n'ont pas à vivre cet enfer. Cette personnalité, puisqu'il s'agit essentiellement d'elle, n'a pas à être traquée comme une bête par vengeance. Elle n'a pas à fuir Facebook parce qu'on n'arrête pas de lui pirater son compte Facebook à chaque fois qu'elle en créé un nouveau. Nul n'a le droit de s'acharner sur elle parce que son plaisir, quand elle a quelques minutes de repos en dehors de son emploi prenant, exténuant, stressant, dangereux aussi, elle vient sur ce réseau social pour se détendre. Quand elle y vient pour partager les musiques qu'elle apprécie, pour y mettre des images d'émissions sur lesquelles, elle ou des collègues à elle, a œuvré afin de l'offrir au plus grand nombre. Nul n'a le droit de s'en prendre à elle ou à sa famille, en téléphonant chez son employeur pour se renseigner sur elle. Mettant ainsi en péril sa carrière professionnelle et ses relations avec ses collègues.


Nul n'a le droit de regarder l'amitié que nous avons construit au fil des mois, comme autre chose que de l'amitié. Nul n'a le droit d'insulter son mari. Nul n'a le droit de la signaler aux modérateurs de Facebook afin de lui nuire. Au point que c'est un autre membre de sa famille qui en a subi les foudres ; puisque son compte Facebook, à lui aussi, a été bloqué.


Tout cela parce que des gens appartenant à ces 90 % de personnes qui estiment que leur façon de procéder, que leur façon de vivre, que leur façon de penser, est la seule qui vaille. Tout cela parce que leurs certitudes doivent prévaloir car ils appartiennent à cette masse de moutons « métro-boulot-dodo » qui a toujours exécuté en place publique des « hors normes » comme elle ou moi. Cela, c'est intolérable, inacceptable, insupportable. Ça me meurtrit, ça me blesse au fond de ma chair, de mon cœur, de mon âme.


Cela symbolise cette violence continuelle dont j'ai été victime toute ma vie, et qui se perpétue aujourd'hui auprès des êtres qui me sont chers. Des ami(e)s auxquels je tiens particulièrement parce qu'à mes yeux, ils en valent la peine. Et ce, même si la foudre doit me frapper ensuite. Même si des tas de gens doivent se détourner de moi parce que je dénonce ici un tabou. Un fait qu'il faut taire, mais auquel la plupart s'adonnent sans se poser de questions sur les conséquences de leurs actes.


Ce qui se passe dans le monde virtuel est susceptible de faire autant de mal que ce qui se passe dans la Réalité. Cette personnalité est quelqu'un qui vaut mille fois mieux que ces êtres qui se vautrent dans la boue, et qui se plaisent à juger et condamner ceux et celles qui sont différents d'eux. Ceux et celles qui n'agissent pas comme eux le désireraient.


Alors, pour une fois, je vais nommer ces deux individus qui ont touché à cette amie. Qui l'ont trahi, humilié, sali. De plus, ce n'est pas la première fois qu'ils agissent ainsi, à ce qu'il semble, envers une personne de leur connaissance avec qui ils ont d'abord été amis avant de la vouer aux flammes de l'Enfer : ils s'appellent : Laurent Bienvault et André Musette.


En conclusion donc, si vous les avez dans vos contacts, ci vous les connaissez, si vous les côtoyez d'une manière ou d'un autre. Prenez garde, ils ne peuvent que vous attirer des ennuis. Car ils appartiennent à ces 90 % qui ne supportent pas ceux et celles qui ne sont pas comme eux...

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