Comédie lointaine

aile68

Toucher encore une fois ta sensibilité cachée, enfouie en toi.  Dans quelle sphère je ne sais pas? Ton univers blessé qui ne dit rien, reste fermé, pas un sourire, pas un regard, juste un mot poli, de quoi décontenancer les gens. J'aime plus ce que j'écris, j'aime plus ce qu'on est devenu, de parfais étrangers, dos tournés, oeillères fixées aux tempes, on ne voit plus que son propre chemin, moi qui voudrais tant voir le tien. Tu te fiches des fêtes, des cadeaux qu'on peut te faire, tu joues au dur, mais je connais tes faiblesses, du moins ce que tu m'en as laissé paraître... Ta mère, à ce mot là tu lèves les yeux, ton regard s'attendrit, s'inquiète tu es prêt à courir. Pour moi tu n'as plus que des gestes fatigués, las, épuisés, tu restes mais pourquoi ne t'en vas-tu pas? Ce n'est pas ce que je veux, ce que j'espère. Ambivalence de l'esprit, mon moral est sapé, m'en sortir, que faire, que dire? Te prendre par la main et te faire danser comme la première fois, notre première fois dans ta chambre où j'ai touché ta sensibilité, ton coeur enfoui derrière des broussailles de sentiments blessés, pétris d'un silence invétéré fortifié par l'habitude de jours ancrés dans une drôle de comédie lointaine...

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