Comme on est fort

Ranger, déranger, ne jamais s'avouer vaincu, sillonner le terrain, repeindre un mur en vert des champs, la liberté, l'espoir, pourquoi mourir quand on peut vivre encore? Chercher ses mots, ses pensées dans le grand dico de la vie, un vieux dico tout disloqué qui en dit bien plus qu'il n'en a l'air, il s'est trop battu. Danser sur une musique qui vous parle mieux qu'un éminent professeur, encore que ce dernier vous fascine avec sa vision "échevelée" du monde, comme une femme perdue, égarée dans la forêt des grandes idées. Comprendre le monde, les différentes sociétés qui le forment et le transforment, et la mort qui rôde autour.

Faire et défaire, rejouer la partie, tirer le gagnant au sort, revoir les vidéos, les films qu'on aime pour se sentir vivre, choisir c'est possible, son existence, son métier, sa destinée. Dire sa réplique sur le grand théâtre de la vie, jouer, déjouer des pièges, mais ne jamais surjouer les différentes facettes qui font la personnalité de quelqu'un, de quelqu'une. Hommes, femmes, enfants, tous sur le grand plateau de leur vie, plus ou moins à leur place, plus ou moins à leur aise, se battent et se débattent, chacun fait ce qu'il peut ou se dépasse, selon les circonstances de la vie, toujours la vie. Y en a qui la croquent, la jouent aux dés ou à la roulette comme les hors-la-loi, les desperados qui bluffent pour un million de dollar. Jouer les gros bras ou les malins pour s'en sortir, et puis s'en aller dans le loin en chantant ou sifflant pour montrer comme on est fort.