Comme Travolta

aile68

Danser dans les bras de Travolta dans la Fièvre du Samedi Soir, c'est comme danser dans tes bras, un rêve que je n'oublierai jamais. Moi un peu timide, toi me mettant à l'aise, avec délicatesse, ton pas de danse qui chaloupait et ton jeu de hanche langoureux. Prendre de l'assurance, tournoyer avec légèreté, auprès de toi mon ange on prenait de l'aisance, inévitablement. Les matins étaient toujours plus agréables, on apprivoisait son corps en douceur, on glissait sur la piste de danse avec toute la fougue de la jeunesse. Quand les jours de pluie effaçaient ton sourire sur ton visage mélancolique, je reproduisais les danses que tu m'avais apprises et ton regard retrouvait l'air amusé que j'aimais tant. On s'aimait à l'époque, d'un amour fou et chantant, j'ai gardé des photos de toi, de nous deux amoureux. 

Aujourd'hui il me reste ton numéro en tête, des souvenirs, je danse encore par habitude, je produis mon petit effet mais je n'ai rien à prouver à personne. Tu étais la modestie même et j'aimais ça, un peu gamin, un peu cabotin, tu existais par la danse, tes disques, tes vêtements si seyants. Je n'ai jamais connu de garçon aussi souple que toi, les autres t'admiraient et tu aimais ça. Les feux de la nuit t'éclairaient comme un soleil en été, tes yeux brillaient de bonheur et d'insouciance. Tu étais mon Travolta et mon idole, tu le valais bien.

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