Comtesse

Se tromper d'heure, de lune, de corps, pardonner ou non la folie, l'amour, la pluie, il était une fois une comtesse un peu sorcière, au teint pâle comme de jeunes vierges innocentes et incultes dont elle tirait la jeunesse et la beauté. "Miroir ô mon miroir, mon reflet est si clair, si frais, est-ce vraiment la réalité ou n'est-ce qu'une illusion, mon interprétation de la vérité?"

Quelle réalité, quelle vérité, celle qui nous arrange, celle qu'on voudrait voir dans le miroir magique et trompeur, dans les yeux du cher amant sincère ou charmeur. Beaucoup trop de questions affluent dans l'esprit de la comtesse qui met des robes blanches pour séduire encore, sa coiffure noire que rien ne pare lui donne un air tantôt dur tantôt doux, de sa bouche sortent des mots amoureux ou bien las, elle se débarrasse des importuns d'un simple  mot, d'un geste de la main. 

On complote contre elle pour des alliances ou mésalliances, des terres qu'on veut conquérir, de pièces d'or qu'on ne donnera jamais, se servir de sentiments faussement amoureux comme d'armes viles, c'est encore pire quand le véritable amour trahit l'amoureuse. On trouve des preuves, on invente des allégations, des accusations, que faire pour la comtesse quand les grands se réunissent autour du roi pour perdre son ame, la faire disparaitre? La fin de l'histoire n'est point heureuse, on en convient. Son amant chéri, son véritable amour  tout meurtri est allé se recueillir au pied d'une croix de fer, puis une petite fille a ramassé de petites fleurs qui poussaient là, elles étaient d'un violet sombre qui auraient pu virer au noir, sur le petit écran l'ambiance était lugubre, plongée dans une brume qui masquait toute forme de vie, de vie.