Confession par confession

franekbalboa

Thème imposé: confession - le 22-06-2017

Il fut un temps où je réfléchissais. Comment faire sans confession? Sans croyance véritable, parait-il que nous ne vivons pas. Chacun a ses croyances, mais un nombre plus réduit affiche sa confession. C'est le genre d'engagement que je ne saurai tenir, trop de choses encadrées, trop de choses interdites, trop d'obligations, et surtout, moins de liberté. J'admire quelque part ceux qui le font... Se priver parfois de choses délicieuses... Le jeun, les prières et les confessions.


Oui, car dans confession il y a confession. L'obligation de parler de ses mauvaises actions afin d'expier sa faute... Je ne suis pas doué pour la chose... Il m'arrive de me confesser, mais bien moins que de me confier. En réalité, la confession signifie qu'on sait qu'on a fait quelque chose de mal.

Or, souvent, je l'ignore.

Il m'arrive de le penser, mais toujours cette pointe de doute... Oui, il m'est arrivé d'avoir mal agi, mais mal agir dans une bonne intention est-il alors réellement une mauvaise action? C'est aussi pour cela que je ne pourrai honorer une quelconque confession. Tout est codé, en oubliant que la même action effectuée par cinq personnes différentes aura cinq répercussions, cinq envies, cinq nécessités, cinq objectifs bien différents. Je n'oserai me confesser, car cela signifierai que je doive avoir mal agi. Or, chaque mauvaise action que j'ai pue faire fut dans un but spécifique que je ne qualifierai pas de mauvais. Parfois il fut bon pour moi, parfois pour un autre, parfois pour réussir, parfois pour faire réussir, parfois pour rire, parfois pour aider... Tant d'objectifs qui me semblent de bonnes choses, tant de jugements qui me diront que c'en est une mauvaise.


La confession, problème majeur, de par sa nature, implique un jugement de la personne qui l'entendra, et le jugement des gens est ce à quoi je déteste me plier, car bien souvent, il ne connaissent que peu de moi, voir pas du tout. Il n'est pas sage de se confesser lorsqu'on doute de la personne à qui l'on ose parler.
Voilà pourquoi je ne le fais quasiment jamais. S'il est une chose qui m'horripile, c'est bien le jugement d'autrui, qui ne sera basé que sur les on dit.

Mes confessions seront entendues uniquement par qui me connaît réellement, jamais par d'autres, car c'est là la beauté de la confession réelle. Ne pas attendre de jugement, mais un avis, positif ou négatif, et par la même occasion, se libérer d'un fardeau, raison supplémentaire pour ne pas le faire auprès du premier venu.

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