Conscience Universelle

Dominique Capo

Pensée philosophique

Il me semble que l'une des choses les plus difficiles au monde est de creuser au plus profond de soi-même. Je suis sûr que l'une des choses les plus ardues dans l'existence d'un individu est de se livrer aux autres sans avoir peur d'être critiqué, moqué, rejeté, violenté, ou blessé. Je suis certain que l'un des exercices les plus exténuant est de se dévoiler aux autres tel que l'on est en réalité : avec ses forces et ses faiblesses, ses joies et ses tristesses, ses bonheurs et ses malheurs, ses réussites et ses échecs… Je suis convaincu que l'une des choses les plus éprouvantes est de s'accepter tel que l'on est, et de ne pas craindre de le révéler aux autres ; qu'ils nous soient connus ou inconnus ; éphémèrement présents ou à nos cotés régulièrement.

Chaque texte que je partage, ici ou ailleurs, je l'écris à l'encre de mon cœur et de mon âme. Que celui-ci soit né de mon imaginaire et transformé en récit de fiction ; que celui-ci soit un poème flamboyant dévoilant mes plus ardents sentiments ; que celui-ci soit une réflexion censée être philosophique et longuement réfléchie ; que celui-ci soit un fragment de mon histoire personnelle ; que celui-ci soit issu de mes investigations historiques, mythologiques, religieuses, ou scientifiques ; chacun est le reflet de ce que je suis en vérité.

Que cela plaise ou non, que cela choque ou non, que l'on sois d'accord avec mes propos ou non, que l'on m'apprécie ou que l'on me haïsse pour ce que je retranscris, je suis comme je suis. Je sais ce que je sais ; ou pas. Toutefois, je demeure en permanence honnête, franc et sincère avec qui que ce soit. Je dis ce que je pense, ce que je ressens, ce que je vis. J'expose à la vue de tous ce que j'aime ou ce que je n'aime pas, les causes que je défends ; celles que je combats avec virulence. Je débats, avance mes arguments, mes raisonnements. Je les traduit longuement au sein de textes à la disposition de tout un chacun – même si je sais pertinemment que peu vont les lire jusqu'à leur terme. Même si je m'aperçois qu'ils sont parfois l'objet de réprimandes parce qu'ils sont « trop » développés, « trop » étoffés pour certains ; puisqu'ils considèrent Facebook comme un réseau social où rédiger quelques mots, quelques lignes, est plus que suffisant pour retranscrire sa pensée. Ce avec quoi, évidemment, je m'élève avec force ; et avec lequel je ne suis pas d'accord.

Je sais que, souvent, je prête le flanc aux dénigrements les plus virulents ; que je me confronte aux détracteurs les plus malveillants ; que j'affronte dénigreurs, contradicteurs, juges, polémistes, réprobateurs, accusateurs, censeurs, de tous bords. Je suis conscient que lorsque je touche à des thèmes tels que la Religion, tels que les Dogmes « révélés », en les confrontant aux faits avérés, vérifiés – et vérifiables -, de la Science, du Savoir, ou tout simplement, du bon sens, je m'attire les foudres des Croyants. Je suis lucide ; je le revendique sans présomption, mais avec véhémence. Car je ne cesserai de dénoncer l'obscurantisme, la facilité, la simplification à outrance, la paresse intellectuelle que je constate, ici ou ailleurs, trop souvent. Tous ces « moutons » qui se laissent manipuler, embrigader, dicter ce qu'ils doivent penser ; ou qui se soumettent à des vérités imposées par des hommes et des femmes qui s'estiment, à eux, supérieurs. Je suis depuis longtemps averti du fait que ma philosophie personnelle – complexe et aux références multiples et variées – en agace plus d'un.

Néanmoins, je n'en n'ai cure. Encore une fois, je le revendique pleinement, qu'on l'accepte ou non, qu'on sois d'accord avec moi ou non. Et tant pis si les hommes et les femmes qui tentent de me faire plier sous leur joug me détestent ou s'acharnent sur moi. Ils ne me font pas peur. Je les plains davantage que je ne les méprise.

Car la seule rhétorique qui prévaut à mes yeux, dans ce cas comme dans tous ceux me concernant cités précédemment, c'est celle qui se rattache à l'intellect, à la raison, et à la connaissance. C'est celle qui nous fait réfléchir sur nous-même, sur notre place en tant qu'être humain, au sein de cette civilisation, de son passé, de son présent, et de son avenir, auxquels nous appartenons. C'est celle qui nous oblige à demeurer humbles et respectueux face à l'étendue de notre ignorance ; qui nous permet de réaliser l'insignifiance et la petitesse de notre existence face au gigantisme de cet univers dont nous nous imaginons être les rois. C'est celle qui nous fait apprendre de nos épreuves, de nos difficultés, de nos souffrances, de nos blessures, afin de les dépasser et de grandir. C'est celle qui nous autorise à partager ce que nous sommes, ce que nous avons, ce que nous savons, dans le but de contribuer à repousser la barbarie, la bêtise, la crédulité, l'inculture, l'orgueil, ou la suffisance. C'est celle qui nous détache du désir de pouvoir, des facilités et des simplifications idéologiques ou religieuses, ou des richesses matérielles auxquelles tant en tant s'accrochent vainement.

Finalement, c'est celle qui nous donne l'occasion d'évoluer, de gagner en sagesse, en équité, et en savoirs. Afin de nous éloigner de cette indigne animalité qui sommeille en nous depuis l'Aube des Temps. Afin de nous libérer des chaînes de la dévotion – totalitarisme aussi puissant que néfaste, puisque germe de conflit, de haine, et d'intolérance. Afin de nous regarder tels que nous sommes réellement, sans à-priori, sans chercher à dominer l'autre. Tout en demeurant sincère, franc, et honnête avec nous-même, ou avec ceux et celles que nous côtoyons plus ou moins régulièrement.

Oui, lorsque je détaille l'ensemble de ces défis à relever dans le but de me montrer tel que je suis en réalité, je me rends compte que je ne corresponds que très peu aux canons en vigueur ici ou ailleurs. Je m'aperçois que le chemin que je suis, que la quête qui est la mienne, si elle n'est pas vouée à l'échec, est presque impossible à atteindre. J'ai bien dit « presque ». Parce que ce n'est pas sa finalité qui en fait sa beauté. C'est cette route qui, pas après pas, épreuve après épreuve, souffrance après souffrance, m'y conduit – et par la même occasion, justifie mes efforts – qui m'aide à devenir meilleur. 

Oh, je suis conscient que beaucoup trouvent mes propos futiles. Je suis conscient que l'immense majorité du peuple « de moutons » qui navigue ici estiment que mes paroles ne sont que des divagations de « philosophe en herbe » qui est loin des préoccupations du quotidien. Je suis conscient qu'il y en a qui brandissent la « Vérité » du Tout Puissant, son inaltérabilité, sa prééminence sur la raison et l'intellect, pour repousser mes assertions.

Toutefois, je le répète, je n'en n'ai cure. Je suis aussi conscient que se dévoiler ainsi, déclamer ses sentiments, ses passions, ses beautés et ses laideurs, ses rêves et ses cauchemars, ses facilités et ses difficultés, n'est pas quelque chose qui se situe dans les « normes ». Surtout au sein d'un lieu tel que celui-ci. Mais, une fois encore, je m'en fiche. Ces médisances, si elles m'atteignent parfois, ne me font pas dévier des buts qui sont les miens. Que ce soient les « amis virtuels » que je fréquente, que ce soient les femmes que j'idéalise, pour lesquelles j'éprouve désir et passion, je me dévoile de la même manière que si je les avais e face de moi. Si cette façon de faire ne leur convient pas, c'est que ces hommes ne m'acceptent pas, ne m'apprécient pas, pour l'homme que je suis. Et dans ce cas, tant pis ; pour eux ou pour elles.

Moi, je les affectionne, je les estime, pour ce qu'ils ou elles sont. Parce qu'ils ou elles sont différents de moi par leur milieu social, par leur parcours, par leur couleur de peau, par leur orientation sexuelle, par leur profession, par leur culture, par leur religion – ou non-religion -, etc. Parce que c'est par ce qui nous distingue les uns des autres que nous nous enrichissons mutuellement. Que nous aimons partager et échanger.

Que ceux et celles qui préfèrent rester avec les hommes et les femmes qui leur ressemblent, qui ont les mêmes convictions, la même philosophie de vie, la même vision du monde, de l'univers, et de la place de l'Homme en leur sein, continuent à se replier sur eux-mêmes. Qu'ils continuent à avoir peur des gens, des idées, des façon de voir les choses, qui ne correspondent pas à leurs critères de sélection. Moi, je ne redoute pas de me confronter à ce qui n'appartient pas à ce qui m'est commun. Je m'y emploie à ma manière, bien évidemment. Cependant, c'est cela à quoi j'aspire, c'est cela qui me donne l'envie d'aller toujours plus loin, de relever de nouveaux défis dès que j'en ai terminé un. C'est cela qui me fait espérer et me donne envie de croire en l'avenir.

Cet avenir qui, selon moi, n'est pas ici sur Terre ; mais dans les étoiles. A la conquête de cet espace infini qui nous tend les bras. Qui nous délivre de nos combats puérils, infantiles, pour des questions religieuses ou idéologiques surannées, obsolètes, qui affaiblissent, sont sur le point d'anéantir l'Humanité à laquelle nous appartenons si nous persévérons. Qui nous arrache à cet ultra-capitalisme autoritaire, sans regret ni remord où les hommes ne sont qu'une marchandise comme les autres, et que l'on remplace aisément dès qu'on n'a plus besoin d'eux ; du moment qu'ils n'arrêtent pas de sur-consommer. Poursuivant ainsi cette course folle en avant, qui détruit notre environnement, qui détériore à jamais notre air, notre eau, notre nourriture afin de conserver le plus longtemps possible un confort, un mode de vie, déjà condamnés.

Nous sommes, grâce aux technologies que l'Homme développe depuis quelques dizaines d'années maintenant, à l'aube d'une révolution. J'en suis intimement persuadé, même si beaucoup ne sont pas d'accord avec mon opinion. Et ni Dieu, ni le capitalisme, ni toute autre forme d'idéologie politique ou philosophique n'en tient compte. Le nombrilisme est de rigueur !!! Pourtant, comme à la veille du 12 Octobre 1492, lorsque Christophe Colomb a posé le pied pour la première fois en « Amérique » - une île des Bahamas, en fait -, notre civilisation est près d'être bouleversée à tout jamais. Comme il y a eu un avant et après le 12 Octobre 1492, cet élan vers les cieux dont les prémisses ont eu lieu lors du premier pas sur la Lune par Neil Armstrong le 21 Juillet 1969, est inévitable. Le prochain voyage sur Mars – d'ici 2030 au plus tard ; mais qu'est-ce que c'est, au regard de l'Histoire de l'Humanité -, se situe dans cette continuité. Et il évident que plus nous progresserons en ce sens, plus ce qui nous rattache toujours à nos vieilles doctrines, s'en trouvera réformé en profondeur.

Personnellement, j'en suis ravi, parce que cela va dans le sens de cette évolution à laquelle j'aspire tant. C'est un pas de plus qui nous conduira de l'adolescence à l'age adulte. La fin des illusions d'un monde dont nous nous croyons les maîtres ; avant de nous remettre, en tant qu'espèce, à notre juste place. Celle d'une parmi tant d'autres, au sein d'un univers dont les lois balaient nos dogmes poussiéreux sur son passage. Celle où nous ne sommes plus les rois du monde ; l'espèce la plus intelligente qui soit ; loin de là. Ou tout nous est dû, où ce que nous estimons être vrai ou juste ne l'est plus. Tout ceci, et bien davantage encore.

Une fois de plus, je me suis laissé emporté par mes pensées. J'en ai retranscrites ici quelques unes qui me semblent essentielles. Et comme je le disais au début, je n'ai pas peur de ceux et celles qui n'y adhèrent pas, qui me fustigent de remettre en question leurs certitudes. Je ne crains pas ces hommes et ces femmes qui jugent mes textes trop longs. Médiocrité intellectuelle, fainéantise en matière de lecture, j'en passe. C'est une constante chez d'innombrables utilisateurs de ce réseau social. Combien de fois m'a-t-on souligné « Écrit des textes courts. ». Non seulement, je n'y arrive pas ; je suis écrivain !!! Mais je ne le veux pas, parce que ce serait dénaturer ma réflexion ; ce serait synthétiser des observations qui ont besoin d'être développées afin d'être appréhendées, comprises, absorbées. Par celui ou celle qu'elles intéressent, bien entendu. Les autres, même en les détaillant à l'extrême, ils ou elles les zapperont parce qu'elles ne les intéressent pas. Enfin, je les présente ainsi parce qu'elles sont profondément ancrées au cœur de ma personnalité, de mon individualité, de ma spécificité. Je suis moi, pas vous ou quelqu'un d'autre. Chacun a sa façon de s'exprimer. Le juger, essayer de le museler, etc. n'y changera rien s'il ne le peut pas ou s'il ne le veut pas. En l'occurrence, là, il s'agit des deux cas. J'espère en tout cas, que les personnes qui auront pris le temps de me lire jusqu'au bout y auront pris plaisir, et qu'ils auront découvert une part supplémentaire de l'être que je suis dans sa globalité…

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