Contact

Lorsque j'ai commencé elle était allongée et crispée. Mes mains ont touché sa peau dénudée. Elle se laissa tranquillement manipuler. Elle accepta de me laisser travailler. Je sentit d'abord toute la crispation accumulée, et la pression, le stress, l'anxiété. Mes mains commencèrent alors leur besogne. Après quelques passage, je la sentit se détendre, son dos était raide mais il se laissait faire de bon gré. Il est vrai que j'ai toujours eu quelque chose avec mes doigts, cette manière de jouer et d'apporter du bien. Mon office continuait, son dos chauffait. Elle râla par moments selon l'endroit où je m'affairais. Je sentit parfois la douleur l'attaquer, je passais et repassais, variant les mouvements, je voulais par dessus tout lui offrir la détente.
Elle continua à se laisser faire, son dos laissa alors le champ libre à la détente. Je la manipulai encore de longues minutes, sous mes coups de boutoirs les dernières résistances cédèrent. Je vis même parfois une chair de poule apparaître le long de se dos qui se détendait à vue d'œil. Je descendis alors continuer l'affaire, et m'affairai le long des cuisses de la personne allongée. Le massage continuai, je l'entendais parfois gémir, je la voyais tourner la tête, et profiter sans mot dire. La route dura longtemps, cuisses et mollets, pour atteindre les pieds et la fin de l'œuvre.
Elle m'avait dit avoir peur du massage de la voute, le pied étant fragile, sensible... Mais je ne m'y attardai que par des mouvements intenses, qui ne la firent broncher et augmentèrent sa transe. Son apaisement fut total car une fois le massage fini, elle s'était endormie.
L'office accompli, je regardai son visage, apaisé comme jamais je n'avais pu le voir, j'étais ravi de la voir aussi détendue, je la laissais dormir, veillant simplement sur son sommeil. En se réveillant, elle réalisa que finalement, peut-être quelque chose, quelqu'un était capable de la détendre... Était-ce sa présence? Ses mains expertes? Était-ce la synergie des deux qui lui apportaient ce bien-être?