Conte à la con

Hervé Lénervé

Avant, j’aimais bien écrire des contes. Mais je confondais les dragons avec les volcans.

Alors évidement, c'est handicapant, quand j'écrivais : « Le volcan ailé s'envola à tire d'ailes... » ce n'était pas crédible, trop d'ailes ! Sans compter que pour le côté glamour, zéro ! Aucune dragonne ne fantasmera jamais sur un volcan, même en éruption.

Bon, vous me direz, tous les contes ne comptent pas des dragons. C'est vrai, mais ce n'est pas tout. J'ai aussi un petit problème de confusion avec les « sorcières » et les « locomotives »

« La locomotive à califourchon sur son balai se découpa dans le noir du ciel, en chantant Tut, Tut à tue-tête. » Ca ne le faisait pas !

Autrement, je n'ai aucun problème avec les nains de jardins. Par contre si on enlève le jardin, je  confonds le nain avec « deux ». Blanche Neige et les sept deux, ça fait discothèque.

Donc, il ne me reste plus que le couillon de Prince Charmant, tout droit sorti du catalogue de la redoute avec pause obligatoire, chez sa coiffeuse, pour ses coups de laque. Sept jours sur sept, sept fois par jour. Plus si chevauchées sauvages.

Voilà pourquoi, ne comptez plus sur moi pour écrire des contes.

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