Coquelicot

Gabrielle Prévost

Sur le sentier qui m'emmène, je trébuche et me blesse, sans cesser de courir. Je sens ce silence sous mes pieds, et la pluie sur mon visage. Je saigne, et suffoque. Je me bats contre la terre et autour de moi les coquelicots pleurent. Je me tais, dans l'ombre chaude et demeure interdite, un peu essoufflée. Je longe les arbres, les montagnes et les lacs, et le ciel se parent des astres. La nuit s'installe, sans doute.  

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